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A ce propos, des observateurs se posent des questions quant à l’intérêt d’organiser un tel scrutin alors que les prochaines électorales se dérouleront dans quelques mois.
Selon Ahmed Hadrani, professeur de droit public à Meknès, il n’y a aucun problème à le faire même si très peu de temps nous sépare des prochaines échéances électorales communales.
Pour appuyer sa position, il a avancé plusieurs raisons. Primo, cette opération est facile à organiser car elle ne nécessite pas de mobilisation de ressources financières ou logistiques importantes. Secundo, il est plus préférable de réélire d’autres personnalités à la tête de l’arrondissement au lieu de laisser leurs postes vacants. Et tercio, ce scrutin permet à d’autres personnalités ou à une nouvelle élite de diriger les affaires de la commune, ce qui sera de nature à conférer plus de crédibilité et de légitimité à l’action communale dans un contexte marqué par une crise de représentativité. «Je crois qu’il est préférable d’élire un autre président plutôt que de confier la gestion des affaires de la commune à des fonctionnaires désignés», a-t-il souligné.
Ahmed Hadrani a, néanmoins, critiqué le manque de visibilité quant au calendrier des prochaines échéances électorales. «Tant que les lois organiques n’ont pas encore été soumises au Parlement, on ne peut prédire avec exactitude la date à laquelle les élections auront lieu», a-t-il martelé dans une déclaration à Libé.
Par ailleurs, il convient de rappeler qu’Ahmed Kadiri (PI), ex-président de l’arrondissement et ses deux vice-présidents El Madani Alaoui et Abderrahim Boussifane ont été récemment révoqués par le ministère de l’Intérieur.
Le ministère de l'Intérieur a également révoqué d’autres présidents de communes suite à des rapports de l'Inspection générale de l'administration territoriale ayant mis à jour l'existence d'irrégularités et de dysfonctionnements dans la gestion des affaires locales. Il s’agit, en l’occurrence, du président de la commune rurale de Taounza à Azilal et de son premier adjoint ainsi que du président de la commune de Had Soualem à Berrechid. Le cinquième adjoint du président de la commune Laâyada et le premier adjoint de la commune de Bettana à Salé ainsi que les présidents de la commune d'Ouazzane, de Martil à Tétouan et de celle d'Aourir à Agadir ont été eux aussi destitués.