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La régionalisation avancée, un chantier structurant pour une gouvernance locale optimale

Consécration d'une véritable démocratie locale basée sur des ressources humaines capables de gérer la chose publique régionale


Jeudi 5 Novembre 2015

Le projet de la régionalisation avancée, qui intervient dans le cadre de la mise en œuvre de la volonté Royale et le libre engagement souverain de l'Etat marocain, constitue un grand chantier structurant visant l'optimisation des mécanismes de gestion territoriale et le renforcement de la gouvernance locale.
Ce projet prometteur a également pour objectif de permettre au Maroc de jouir d'une régionalisation moderne contribuant à la consécration d'une véritable démocratie locale basée sur des ressources humaines compétentes et capable de gérer la chose publique régionale et répondre aux attentes des populations locales.
La régionalisation avancée constitue aussi un préambule à une réforme profonde des structures de l'Etat à travers une évolution progressive sur la voie de la décentralisation et la déconcentration effectives, la démocratie efficiente, la modernisation sociale, politique et administrative dans le pays et la consécration du développement durable et intégré aux niveaux économique, social, culturel et environnemental.
Dans ce sens, la Constitution de 2011 a apporté plusieurs nouveautés et dispositions en faveur de la concrétisation de ce projet pionnier ayant pour objectif d'ériger un nouveau modèle de l'administration territoriale avec le but de consacrer une décentralisation effective et assurer la performance du développement local, devenu désormais au centre des priorités du Maroc d'aujourd'hui.
La nouvelle Loi fondamentale de 2011 consacre ainsi tout un chapitre et pas moins de 12 articles aux collectivités locales (régions, provinces, préfectures et communes) à même d'en faire des instances décentralisées dotées des mécanismes, des outils et des moyens juridiques et financiers à même de jouer pleinement leur rôle de principale locomotive du développement.
Afin de créer une nouvelle dynamique pour cette réforme institutionnelle profonde, l'Etat a veillé à mettre en œuvre le principe de la régionalisation avancée en tant qu'orientation décisive pour le développement et la modernisation des structures de l'Etat et pour la promotion du développement intégrée.
Dans ce sens, le gouvernement a adopté en février dernier le nouveau découpage régional du Royaume fixant à 12 le nombre des régions au lieu de 16 auparavant. Ce projet constitue une avancée qualitative en terme de mise en œuvre de la régionalisation avancée et intervient suite à l'achèvement de l'élaboration des trois lois organiques relatives à la régionalisation adoptées par le Conseil des ministres, avait déclaré alors le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement.
Ce projet intervient également dans le cadre de la mise en œuvre des Hautes orientations Royales pour la mise en place de régions autonomes et viables à travers des concepts réalistes et rationnels d'un tout nouveau système régional et sur la base des propositions de la commission consultative de la régionalisation.
Le gouvernement a adopté dans sa démarche à cet effet des critères basés sur l'efficience et l'efficacité en tant que facteurs clés pour la délimitation territoriale des régions, de façon à assurer un meilleur maillage des différentes composantes humaines et géographiques au niveau national et à adopter un modèle de pôles urbains. Des critères qui prennent également en considération la réduction des disparités territoriales en matière de développement et d'équipement, les réalités démographiques et l'optimisation de la proximité et de la mobilité dans l'espace de la région.
Il s'agit également de garantir à chaque région le minima en termes de ressources naturelles, humaines, urbanistiques et des potentialités économiques valorisables de manière à permettre aux entités territoriales de réaliser le développement escompté et de consacrer la politique de proximité érigée en choix stratégique et l'efficacité de l'administration territoriale.
Dans ce cadre, des élections des conseils communaux, régionaux, préfectoraux et provinciaux ont été organisées à partir du 4 septembre dernier afin de mettre sur pied les institutions nécessaires pour la mise en œuvre du projet de la régionalisation avancée, notamment les 12 conseils régionaux couvrant l'ensemble du territoire du Royaume qui sont dotés de nouvelles prérogatives et des capacités financières nécessaires à même de répondre aux attentes des citoyens.
La participation massive des habitants des provinces du Sud aux dernières élections (un taux de 79 %) a envoyé un message éloquent aux ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume en témoignant de l'attachement de ces populations à l'unité de la mère-patrie et leur détermination à adhérer aux institutions nationales capables de mettre en œuvre les mécanismes de la régionalisation avancée.
Ces élections, organisées dans 33 communes urbaines et rurales dans les régions de Dakhla-Oued Eddahab et Laâyoune-Sakia El Hamra, se sont déroulées en présence de centaines d'observateurs internationaux qui ont suivi de près l'opération électorale dans ces régions. Ces élections ont été remportées par 467 conseillers communaux et 12 d'entre eux ont été élus membres de la Chambre des conseillers, ce qui leur permettra d'examiner et de débattre des questions et des attentes des citoyens dans un cadre régional qui leur octroie les outils de gestion de leurs affaires locales.
En parallèle, le projet de loi de Finances 2016 prévoit d'augmenter les budgets destinés aux investissements dans les 12 régions afin de répondre aux attentes des citoyens, de présenter une réponse tangible concernant la mise en œuvre du cadre de la régionalisation avancée en tant que véritable pari qui renforce la dimension d'une gouvernance territoriale efficiente et concrétise le principe de la cohérence, de l'interaction et de la complémentarité régionale escomptée.
Le gain du pari de ce chantier institutionnel prometteur est une condition fondamentale pour l'émergence de régions viables contribuant, à travers leurs prérogatives et leurs ressources, à promouvoir le développement régional intégré et la bonne gouvernance territoriale.


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