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En effet, en près de deux semaines, il y a eu deux grandes manifestations où les femmes étaient massivement représentées. Plus de deux mille personnes avaient sillonné les ruelles mal bitumées du village. Des voix se sont élevées haut et fort pour dénoncer des conditions de vie « lamentables », en brandissant des portraits de SM. le Roi et le drapeau national. Au cahier revendicatif figurent les problèmes des secteurs de la santé et des infrastructures de base, notamment celui de l'eau potable et de l’électricité concernant en particulier trois localités situées dans des zones montagneuses, ainsi que les terrains de proximité pour les jeunes.
« Nous avions organisé en avril dernier une première manifestation, mais suite à l’intervention personnelle du gouverneur et les promesses qu’il avait données, nous avions décidé de rentrer chez nous, pour lui permettre d’honorer ses engagements, ce qui n’a pas été le cas », indique en langue amazighe et sur un ton coléreux, une jeune femme de la localité de Taridalte.
Le Centre de santé de Zerarda, qui accueille les patients de toute la région ne compte plus de médecin, depuis le départ d’une femme médecin, à l’hôpital Ibn Al Khatib à Fès, obligeant ainsi les populations à faire le déplacement à Fès et à Taza, puisque même le Centre de santé le plus proche situé à Tahla, n’est pas en mesure de les accueillir.
Quant au problème de l’électricité, le gouverneur avait promis de le régler au mois de juin. Toutefois et selon les protestataires, ce ne fut «qu’un subterfuge pour les calmer». «Nous avions mené un dialogue avec le gouverneur et nous avons cru en ses propos et promesses, mais rien de tout cela n’a été tenu… aujourd’hui, il n’y a plus lieu de croire à de telles allégations », ajoute-t-on de même source.
« Les élus et surtout le président sont une partie du problème, dans la mesure où les citoyens n’ont jamais oublié que le président actuel de la commune avait mené sa campagne en faisant des promesses électorales malheureusement non tenues telles que le balisage de la route à la localité Chaâra (zone touristique pleine de cavernes)», indique Rachid, un manifestant.
Si pour le moment la gronde n’a pas encore atteint un niveau critique, il serait tout de même temps de réagir afin de désamorcer les perspectives d’une crise en devenir, d’autant plus que les revendications de la population sont légitimes.
M-E