“La moitié du ciel” remporte le prix spécial du jury du Festival du film d'Alexandrie

Le film d’Abdelkader Lagtaâ est une adaptation du récit autobiographique ''La liqueur d'aloès'' de Jocelyne Laâbi, épouse de l'écrivain et poète marocain Abdelatif Laâbi.


Mehdi Ouassat
Vendredi 11 Septembre 2015

Le long-métrage ''La moitié du ciel'', du réalisateur marocain Abdelkader Lagtaâ, a remporté le prix spécial du jury de la 31ème édition du Festival du film méditerranéen d'Alexandrie. Adapté du récit autobiographique ''La liqueur d'aloès'' de Jocelyne Laâbi, épouse de l'écrivain, traducteur et poète marocain Abdelatif Laâbi, le film s’inscrit dans le cadre du cinéma de mémoire, relate l’histoire de cette femme et son combat pour la libération de son mari, arrêté durant les années 1970 pour délit d’opinion. Jocelyne, enseignante française, finit par obtenir gain de cause après 8 ans de détention de son mari. Le long métrage, dont les principaux rôles sont incarnés par Anas El Baz et Sonia Okacha, se focalise sur un autre aspect de souffrance, en l’occurrence celle des femmes et des familles qui militent pour la libération de leurs proches. Dans une déclaration à la MAP, Qods Laâbi, a souligné que «le film relate l’histoire de Jocelyne Laabi lors de la détention de son mari, qui est également mon père, c’est le combat de toutes ces femmes qui est présenté ce soir». Et d’ajouter : «C’est une histoire intime mais elle raconte aussi notre histoire collective, celle du Maroc et celle des années de plomb».
Le Maroc a été également représenté par le long-métrage "Chaïbia, la paysanne des arts" du réalisateur Youssef Britel. Quant au concours international du festival, dont la clôture a eu lieu mardi dernier, le Royaume participait avec le film "L'orchestre des aveugles", du réalisateur marocain Mohamed Mouftakir, tandis que le documentaire "Des murs et des hommes" de la réalisatrice marocaine Dalila Ennadre était en lice dans la catégorie des films documentaires. Trois autres productions marocaines ont été également projetées dans le cadre du cycle "Regard spécial sur le cinéma marocain", à savoir "Dallas'' du réalisateur Mohamed Ali El Mejboud, "Bollywood Dream" de Yassine Fennan et  "Aïda" de Driss Lmrini. Un hommage a, par ailleurs, été rendu au directeur général du Centre cinématographique marocain (CCM), Mohamed Sarim Al Haq Fassi-Fihri, à des figures marquantes du cinéma méditerranéen, notamment les cinéastes italien Lou Castel et égyptien Mohamed Abdelaziz, l'actrice égyptienne Sawsan Badr, ainsi que les scénaristes égyptien Farouk Sabri et algérien Ahmed Bajaoui.
Rappelons enfin que Abdelkader Lagtaa est né à Casablanca en 1948. Il intègre en 1968, l'Ecole nationale de cinéma en Pologne. Quelques années plus tard, il réalise plusieurs courts métrages et participe à la réalisation du film collectif « Les cendres du clos » 1976. En 1988, il co-écrit et coréalise le documentaire «La femme rurale» et en 1995 le skecth «Happy end». Abdelkader Lagtaa a également réalisé les films "Amour à Casablanca" (1992), "Les casablancais" (1999), "La porte close" (1995) "Face à face" (2003) et "Yasmine et les hommes" (2006).


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