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La grève générale largement suivie sur l’ensemble du territoire national

La FDT et l’UGTM demandent au chef du gouvernement de revenir à la table du dialogue social sans conditions


Mercredi 24 Septembre 2014

La grève générale largement suivie sur l’ensemble du territoire national
La grève nationale à laquelle la Fédération démocratique du travail et l’Union générale des travailleurs du Maroc ont appelé a été largement suivie sur l’ensemble du territoire national.
Dans un communiqué conjoint rendu public hier par le Bureau exécutif de l’UGTM et du Bureau central de la FDT, ces deux centrales se sont félicitées de la forte participation au débrayage d’hier dont le taux a «dépassé toutes les prévisions puisqu’il s’est élevé à plus de 80% dans plusieurs secteurs dont ceux de l’enseignement, de la justice, de la santé, des collectivités locales, de la formation professionnelle, de l’énergie et des mines et de la culture». Ces taux, poursuit le même document, «reflètent l’ampleur de la consternation qui règne parmi les travailleurs du fait des politiques antipopulaires du gouvernement».
La même source a, par ailleurs, fustigé les pressions qui ont été exercées  sur ces derniers pour les empêcher de prendre part à ce mouvement protestataire réaffirmant leur attachement aux revendications légitimes de l’ensemble des salariés.
La FDT et l’UGTM ont également souligné que la forte participation de ces derniers à la grève constitue un message clair adressé au gouvernement pour qu’il « renonce immédiatement et sans conditions à toutes les mesures antipopulaires portant atteinte aux acquis et droits des salariés. 
Les deux centrales ont, en outre, appelé le chef du gouvernement à «revenir à la table du dialogue social sans conditions préalables».   
Par ailleurs, Abdelhamid Fatihi, secrétaire général de la FDT, a précisé hier que «le taux de participation à la grève a atteint 85% dans l’enseignement, entre 75 et 80% dans la santé publique et la justice, 70% dans les collectivités territoriales et entre 60 et 70% dans les autres secteurs comme l’énergie et les mines et la culture», ajoutant que «ce débrayage est un message fort au gouvernement pour qu’il ouvre un dialogue sérieux avec les syndicats».
Quant à Mohamed Kafi Cherrat, président de la commission de la gestion de l’UGTM, il a affirmé que «la grève a connu un grand succès, car le taux de participation a dépassé les 80% dans les secteurs de l’enseignement, de l’agriculture, de la santé et de l’équipement, confirmant ainsi que la colère et la consternation des gens sont à leur comble».
Pour sa part, le secrétaire général de l’ODT (Organisation démocratique du travail), Ali Lotfi, a mis en relief les taux exceptionnels de participation en dépit de certaines pratiques visant à dissuader les fonctionnaires de prendre part à ce mouvement de protestation. Il a également souligné que ce succès constitue «une réplique au chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, qui a assuré que la grève essuierait un échec».
A noter, par ailleurs, que plusieurs sources concordantes nous ont confirmé que les moqadems se sont mobilisés durant la matinée  d’hier pour faire le tour des écoles et autres établissements publics pour se renseigner sur les fonctionnaires en grève. Cette immixtion a été  assimilée par d’aucuns à une tentative de faire pression sur les fonctionnaires et donc les dissuader de faire grève.
A noter d’autre part que les établissements universitaires ont été totalement paralysés par la grève observée hier par les enseignants et qui se poursuivra demain et après-demain. 
Selon le secrétaire général de SNEsup, Abdelkrim Madoun, la grève a fait un tabac puisque le taux de participation a atteint 100% dans les centres universitaires d’Oujda, Rabat, Casablanca, Agadir,  Meknès, Fès et d’autres villes. Ce responsable syndical a  également ajouté que les fonctionnaires de l’enseignement supérieur ont largement suivi l’appel à la grève. 
Pour sa part, la Fédération nationale de l’eau potable (UMT) observera une grève nationale ce mercredi 24 septembre 2014 pour protester contre les tentatives de privatisation du secteur et la marchandisation de l’eau. Elle a, dans ce sens,  appelé les autorités compétentes à ouvrir un dialogue «sérieux et responsable pour débattre de son cahier revendicatif et sa participation dans la gestion du secteur de l’eau dans cette phase transitoire pour éviter tous les dangers guettant les employés et le secteur». 



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