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La fuite des capitaux fait des vaguesBenkirane sommé de publier la liste des détenteurs de capitaux à l’étranger s’il ne veut pas être traduit en justiceHassan Bentaleb
Mardi 28 Janvier 2014
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Abdelilah Benkirane est dans la ligne de mire de l’Instance nationale de protection des biens publics au Maroc (INPBPM). Cette dernière compte saisir la justice pour obliger le chef du gouvernement à publier la liste des nationaux qui possèdent des comptes bancaires et des biens en France sans autorisation de l’Office des changes. Selon Me Tarik Sbaii, président de l’INPBPM, un procès sera intenté devant le tribunal administratif pour exiger la publication de ladite liste sous peine d’une amende de deux milliards de DH pour chaque jour de retard dans l’exécution du jugement. D’après lui, cette action a été entreprise suite aux déclarations d’Abdelali Hamieddine, l’un des dirigeants du PJD, à un organe de presse national, précisant que Benkirane ne publiera pas la liste en question tant qu’il n’a pas été obligé par la justice de le faire. « Nous considérons cette déclaration comme un avis du gouvernement qui a été capable de publier la liste des détenteurs d’agréments de transport et de carrières de sables sans résultats tangibles », nous a précisé Me Tarik Sbaii avant d’ajouter : « Et tant que le procureur du Roi près la Cour de cassation n’a pas remis ce dossier à la Chambre criminelle de celle-ci, nous estimons que l’opinion publique marocaine a le droit de prendre connaissance de cette liste ». Mais existe-t-elle vraiment ? Ne s’agit-il pas d’une surenchère politique orchestrée par Benkirane? Et qu’en est-il des voix qui nient l’existence d’une telle liste ? Le président de l’INPBM persiste et signe. « Nous avons la certitude qu’une telle liste existe entre les mains du chef du gouvernement et de ses ministres. Nos sources nous indiquent que des correspondances ont été échangées entre Benkirane et le chef d’Etat français concernant les biens et les avoirs des citoyens marocains en France et ceux des ressortissants français dans le Royaume », nous a-t-il expliqué. Me Tarik Sbaii ne mâche pas ses mots. «Benkirane dispose de la liste des nationaux qui détiennent illégalement des avoirs en France et le fait de le cacher le met sur le banc des accusés », nous a-t-il déclaré.Notre source va plus loin. Elle estime que le chef de l’Exécutif ne pouvait avoir le courage d’évoquer l’existence d’une quelconque liste des auteurs de la fuite des capitaux devant les parlementaires s’il n’était pas en possession de preuves irréfutables. Des propos qui balaient d'un revers de main les déclarations du nouveau ministre des Finances Mohammed Boussaid, qui a démenti l’existence d’une quelconque liste de personnes éligibles à une contribution libératoire en échange du rapatriement au Maroc de leurs capitaux. Le ministre des Finances est allé jusqu’à déposer un surprenant amendement à la loi de Finances 2014 leur garantissant l’anonymat s’ils le faisaient durant l’année en cours. Et si cette liste existait bel et bien, qu’en est-il du rôle et de la responsabilité de la Cour des comptes et de l’ensemble des instances chargées de contrôler les transferts financiers entre le Maroc et le reste du monde ? «Aujourd’hui, l’ensemble de ces instances ont opté pour le secret concernant les dossiers de fuite des capitaux. Rien ne filtre de ces instances alors qu’elles disposent d’informations et de preuves d’une grande importance», nous a déclaré Me Tarik Sbaii qui estime que face à ces lacunes, l’INPBPM pense qu’il est temps de remettre au goût du jour la loi qui a été enterrée en 1963. « On croit que c’est le seul moyen pour que les citoyens prennent connaissance des moyens frauduleux usités par certains responsables pour amasser leurs fortunes. Ceci d’autant plus que la loi sur la déclaration des biens a démontré ses limites», a-t-il conclu. Une nécessité qui s’impose, selon notre source, vu l’ampleur de la fuite des capitaux qui atterrissent dans des comptes bancaires domiciliés en Europe, dans des paradis fiscaux et aux Etats-Unis. Global financial integrity (GFI) a calculé la moyenne annuelle de la fuite des capitaux marocains à 1,283 milliard de dollars. Entre 2005 et 2007, 8,5 milliards de dollars ont quitté le Royaume frauduleusement et entre 1970 et 2000, ce montant a été estimé à 41 milliards de dollars. D'après la même source, l’évasion fiscale serait à l’origine de 60 à 65% des fuites de capitaux marocains vers l’étranger. Lu 1435 fois
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