-
Omar Zniber examine les moyens de promouvoir les priorités du CDH avec le SG de l'ONU
-
Une réunion co-présidée par le Maroc et l’UE souligne l’engagement continu pour la lutte contre le terrorisme à travers l’éducation
-
Tanger abrite un séminaire sur la décarbonation des flux logistiques Maroc-UE
-
Le chef du gouvernement s’entretient avec le ministre français de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique
-
Clôture à Rabat de la 4ème édition du modèle de simulation du sommet international de l'enfance pour Al-Qods
La volonté d’Archimedia n’est pas le fruit du hasard. Elle est intimement liée à l’évolution positive de la pratique architecturale dans le Royaume. «L’ouverture de nouvelles écoles publiques et privées nationales d’architecture» en est la preuve, d’après les organisateurs, même si «quand vous allez vous promener dans les banlieues de nos villes, celles-ci offrent au regard un spectacle affligeant. Tout le monde est d’accord sur ce constat», souligne Fouad Akalay, architecte et directeur général du Groupe Archimedia, en évoquant notamment les immeubles qui poussent comme des champignons dans les banlieues des grandes villes. Un bétonnage sans âme ni harmonisation à cause notamment «du phénomène dit des «signataires», de tout cet écosystème de corrompus qui prive les architectes de leur gagne-pain et contribue à l’enlaidissement des paysages urbains», poursuit Fouad Akalay.
Cela dit, dans l’ensemble, la pratique architecturale dans le pays est sur de bons rails. «La typologie de la population des architectes connaît actuellement un changement important avec une diminution de l’âge moyen des praticiens», explique-t-on du côté des organisateurs. Ainsi, les Young Moroccan Architecture Awards arrive à point nommé quand bien même la crise sanitaire à quelque peu brouillé certains plans, mais a permis en parallèle la réalisation d’autres jusque-là en stand-by. « Le confinement qui a gelé nos activités évènementielles classiques, nous a permis de reprendre des projets tels que les YMAA qui étaient gelés faute de temps à consacrer à leur développement. Car il faut mobiliser les partenaires institutionnels, les écoles, les groupes de presse, les membres du jury…. Un travail fastidieux et de longue haleine », nous confie Fouad Akalay.
Maintenant que la machine est lancée, elle n’est pas prête de s’arrêter. Les lauréats ne seront pas uniquement récompensés par des prix. «Nous publierons leurs projets quelle que soit leur taille et mettrons en avant leurs réalisations. D’ailleurs, nous travaillons actuellement sur une édition spéciale Collector de A+E sur les architectes émergeants», nous assure M. Akalay. Mais pour avoir la chance d’intégrer ce processus, il faut d’abord gagner le concours. Ce qui ne sera pas une mince affaire. Bien évidemment, le projet architectural parfait n’existe pas «L’architecture n’est pas une science exacte», abonde notre interlocuteur. Et de poursuivre : «Pour chaque projet, l’architecte essaie de formuler le meilleur concept et de répondre de la manière la plus juste possible aux contraintes qui peuvent être de différents ordres : urbanistique, technique, sociologique, règlementaire, esthétique. Dans les concours sont souvent primés les architectes qui font la meilleure synthèse avec ces mêmes ingrédients».
Et les problématiques environnementales dans tout cela ? Elles seront mises en avant, d’autant que le sable est pillé pour nourrir une industrie du bâtiment croissante. En toute logique, les Young Moroccan Architecture Awards réservent un prix pour un projet aux qualités environnementales indéniables. En somme, entre les problématiques environnementales et la créativité des architectes qui auront une place prépondérante dans la réflexion d’un jury composé d’architectes de renom, les YMAA sont dans l’air du temps. Et ce n’est que le début de l’histoire.