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L’ire des fonctionnaires des collectivités territoriales mise en veilleuse

L’Intérieur privilégie le dialogue


H.T
Vendredi 25 Janvier 2019

La conférence de presse prévue hier jeudi par les quatre syndicats des collectivités territoriales affiliés aux principales centrales syndicales, à savoir la Fédération démocratique du travail, l’Union générale des travailleurs du Maroc, l’Union marocaine du travail et la Confédération démocratique du travail a été ajournée sine die.
Cette décision a été prise par les responsables de ces syndicats après la rencontre qu’ils ont tenue mercredi avec le wali, directeur général des collectivités locales et durant laquelle ils lui ont présenté leur cahier revendicatif.
« Nous avons décidé de reporter la conférence de presse jusqu’à la prochaine réunion avec les responsables de ce ministère pour avoir leur réponse à notre cahier revendicatif», a précisé un communiqué signé par les quatre syndicats.  Et d’ajouter : « Nous avons convenu de nous réunir avec eux le mercredi 30 janvier afin que ce ministère nous présente des propositions concernant nos revendications. Après quoi, nos bureaux nationaux les examineront et présenteront conjointement leur avis les concernant et ce lors d’une autre réunion ». Au terme de ce processus de dialogue, les deux parties pourraient conclure un accord, selon la même source.
« Le dialogue avec ce responsable du ministère de l’Intérieur était sérieux », a affirmé Noureddine Fatih, secrétaire national du Syndicat démocratique des collectivités locales affilié à la FDT dans une déclaration à Libé, ajoutant que la réunion de mercredi prochain sera déterminante, car c’est en fonction des réponses qui seront apportées par le ministère de l’Intérieur que les quatre syndicats représentatifs de ce secteur décideront des démarches à suivre si ces réponses ne sont pas à la hauteur des desiderata des fonctionnaires des collectivités territoriales.
La semaine dernière, ces derniers avaient observé une grève nationale de 24 heures sur appel des quatre syndicats et ce, en guise de protestation contre les conditions catastrophiques de travail dont ils imputent la responsabilité au ministère de l’Intérieur et aux présidents de communes.
A la suite de cette grève, le ministère de l’Intérieur avait procédé à des ponctions sur les salaires des fonctionnaires et des employés grévistes.
Il convient de rappeler que le cahier revendicatif des syndicats des collectivités territoriales comprend, entre autres, la mise en place d’une Fondation des œuvres sociales, d’un statut équitable et l’institutionnalisation du dialogue avec le ministère de tutelle.
A signaler également que dans son rapport sur le système de la fonction publique établi en octobre 2017, la Cour des comptes avait précisé qu’ « avec un effectif de 147 637 fonctionnaires (en 2014), le personnel des collectivités territoriales est concentré essentiellement au niveau des communes avec plus de 82%, suivi des préfectures et provinces qui regroupent 25.668 fonctionnaires, soit 17,4% de l’effectif. Quant aux 12 régions, elles comprennent 414 fonctionnaires, soit 0,3% du total » et qu’ « à l’instar du personnel de l’Etat, la fonction publique territoriale connaît des disparités dans la répartition régionale des effectifs et un poids élevé de la masse salariale ».
Pour la fonction publique territoriale, a indiqué la Cour des comptes, «  la moyenne nationale du taux d’administration s’élève  à 4,4‰ » et que « les régions du Sud, enregistrent les taux les plus élevés avec respectivement 8,4‰ et 7,2‰ dans les régions de Laâyoune-Sakia El Hamra et Dakhla-Oued Eddahab. En revanche, dans les régions de Draâ-Tafilalet et Souss-Massa, ces taux sont respectivement de 3,3‰ et 3,4‰ seulement.  Ainsi, convient-il, selon la même source, de constater l’absence de logique économique ou démographique dans la répartition du personnel des collectivités territoriales.
En outre, la fonction publique territoriale ne dispose pas toujours de ressources humaines qualifiées pour assurer les missions qui lui sont assignées, connaît une inadéquation entre les ressources humaines dont elle dispose et les missions qui lui sont dévolues. Avec une structure dominée par le personnel d’exécution, la question se pose quant à la capacité de ces collectivités à s’acquitter des missions qui pourraient leur être confiées dans le futur, note la Cour, en rappelant que sur le plan des structures de l’administration locale, l’absence d’organigrammes officiels dûment établis et visés par les autorités de contrôle administratif constitue aussi une des défaillances majeures de l’organisation administrative des communes.


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