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L’impact de la crise dans la zone euro sur le Maroc : La résilience de l’économie nationale mise à mal


Mohamed Taleb
Vendredi 27 Juillet 2012

L’impact de la crise dans la zone euro sur le Maroc : La résilience de l’économie nationale mise à mal
Selon une étude menée par le cabinet international Maplecroft, le Maroc figure sur une liste de 17 pays qui doivent s’inquiéter sérieusement si la crise dans la zone euro s’aggravait. 
Le Royaume a été ainsi classé 12ème pays au monde exposé à « plus » de risque si jamais cette crise perdurait ou s’accentuait. 
Cette étude rendue publique mercredi se base sur un indice nommé «EEI» mesurant le degré d’exposition au risque des pays partenaires de la zone euro.
Cet indice qui étudie 169 pays en dehors de cette zone, comprend plusieurs variables, à savoir les mesures commerciales et les investissements directs étrangers avec ladite zone, ses créances bancaires, la résilience de l'équilibre fiscal, la dette publique, les niveaux de l'inflation et les réserves de change. L’objectif est d’identifier les économies les plus vulnérables face à la régression économique dans cette zone.  Parmi les 17 nations présentant le plus de risque dans ce sens, la Grande-Bretagne occupe la pole position, suivie de près par certains pays de  l’Europe de l’Est, telles que  la Pologne, la Hongrie, la République Tchèque. Vient ensuite la Mauritanie qui occupe la cinquième place suivie respectivement du Mozambique, des Iles Maurice, de la Suède, de l’Islande et du Cap-Vert. Le Maroc occupe, quant à lui, la douzième place et doit, du coup, s’inquiéter grandement vu que son économie est fortement dépendante de la zone euro et qu’elle n’est pas suffisamment solide et résiliente pour tenir face au ralentissement économique au niveau mondial. Et ce contrairement à ce que le gouvernement ne cesse de répéter à tort. Le destin de l’économie marocaine est, en effet, fortement lié à celui des pays de la zone euro qui se classent s’ils sont pris collectivement à la première place des importateurs vers le Royaume et au premier rang des destinations des exportations nationales. La forte résilience de l’économie nationale tellement vantée par l’Exécutif n’en fut pas une puisque la croissance n’est plus tirée que par la demande intérieure, et ce depuis que la crise européenne a pointé le bout de son nez. Les répercussions de la crise européenne se ressentent déjà fortement au niveau national. Les chiffres concernant le premier semestre ainsi que les prévisions pour le reste de l’année démontrent amplement que l’économie marocaine ne peut plus tenir très longtemps ses promesses.
Selon le Haut commissariat au plan, les comptes nationaux relatifs au premier trimestre 2012 ont fait  ressortir une baisse du rythme de croissance de l’économie nationale. Si les activités non agricoles ont maintenu un rythme de croissance relativement élevé, celles du secteur primaire ont accusé, en revanche,  une baisse importante.  Globalement, la croissance économique continue d’être tirée par la demande intérieure dans un contexte de maîtrise de l’inflation mais de détérioration des capacités de financement de l’économie. Les exportations ont ainsi diminué  de 3,1% au lieu d’une hausse de  8,3%, alors que les importations se sont accrues de 2,7% au lieu d’une hausse  de 8,4%. Les échanges extérieurs de biens et services nets ont ainsi enregistré une contribution négative à la croissance économique de l’ordre de 2 points. Et le reste à l’encan. Que faire donc pour permettre à l’économie nationale de traverser l’actuelle zone de turbulences ? Les experts ont déjà fourni quelques pistes de réflexion à ce propos. Au gouvernement de les prendre en compte.
 
 


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