L’histoire du Maroc à travers celle d’une famille de Fès


«Ombres sur l’amandier», nouvel ouvrage d’Amina El Alami Alaoui

Alain Bouithy
Mardi 2 Avril 2013

L’histoire du Maroc à travers celle d’une famille de Fès
Le nouvel ouvrage d’Amina El Alami Alaoui est dans les rayons. Publié aux Editions Casa Express (Rabat)-Magellan & Cie (Paris), «Ombres sur l’amandier» est le premier volume d’une grande saga historique et familiale, à travers laquelle l’auteur revisite avec érudition et de manière inédite l’histoire du Maroc depuis 1912.
En effet, avec ce roman de 432 pages, Amina El Alami Alaoui édifie le lecteur sur tout un pan de l’histoire du Royaume vécue à travers la vie d’une famille de Fès. Mais pas seulement, puisque ce bel ouvrage renseigne aussi ce dernier sur l’évolution de la société marocaine au cours des dernières décennies. Une évolution dont on peut apprécier les anecdotes au fil des pages.
Il faut dire que «la précision des faits et des situations, la compréhension de la vie des personnes en font un ouvrage passionnant et indispensable pour comprendre l’évolution de la société marocaine», peut-on lire au verso du livre qui se décline en deux grandes parties : «Crépuscule» et «L’éveil».
Dans la première partie de son livre, l’écrivain retrace une première partie de l’histoire du Maroc à travers trois chapitres («Le traite de Fès», «Mariage de Moulay Ismail et Zineb», «La révolte des Tabors» et «Deuil»).  Amina El Alami Alaoui revient d’ailleurs dès les premières pages de son livre sur le “Sultan Moulay Hafid (qui) vient de signer la capitulation du Maroc» (p.7) et dont «l’annonce de la capitulation du Maroc terrassa Moulay Ismaïl. Sa première pensée fut pour son père, Moulay Mohammed. Grâce à Dieu, il dort à cette heure-ci. Nul ne doit songer à le réveiller. Il en mourrait s’il l’apprenait» (p.9)
Dans la deuxième partie, comportant quatre chapitres («Casablanca», «Le soulèvement du Rif», «Le retour de Jaâfar»,  «Destins brisés» et «Dounya»), Amina El Alami Alaoui installe le lecteur dans la cité blanche et l’attraction qu’exerçait cette ville sur les commerçants de Fès (p.210). Et dépeint l’ambiance qui régnait, deux ans après la signature du Traité du Protectorat, et évoque Lyautey qui «semblait tout à fait à son aise dans ses nouvelles fonctions, à Rabat.  Il lui arrivait de se rendre à Fès pour rencontrer les notables et les entretenir de la marche des affaires du Royaume, leur donnant ainsi l’illusion d’être associés aux décisions prises par la Résidence» (p211), peut-on lire un peu plus loin. Revient aussi sur la proclamation de la République des tribus confédérées du Rif (p331) et le décès du Sultan Moulay Youssef (p.377) qui régnait depuis 1912 alors que Lyautey gouvernait.
Nul doute que ce beau livre fera le bonheur de lecteurs qui auront le sentiment de feuilleter un livre sur l’histoire du Royaume.

Repères
Native de Casablanca, Amina El Alami Alaoui poursuit ses études universitaires en France où elle obtient un diplôme d’études supérieures en littérature française. Mariée et mère de quatre enfants, elle publie son premier roman après deux nouvelles parues dans le Magazine littéraire du Maroc. Fille d’un des signataires du Manifeste de l’Indépendance (11 Janvier 1944), elle a gardé une approche sentimentale de cette période historique, précise son éditeur.


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