LibéSport




Zoom







Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Partager

L'étau judiciaire se resserre autour d'Hoeness

Le président du Bayern soupçonné de fraude fiscale

Jeudi 1 Août 2013

L'étau judiciaire se resserre autour d'Hoeness
L'étau judiciaire s'est resserré mardi autour du président du club de football Bayern Munich, Uli Hoeness, un des puissants de la Bundesliga, mis en accusation par la justice allemande qui le soupçonne de fraude fiscale.
"Le parquet de Munich a achevé l'instruction de l'enquête visant (Ulrich Hoeness) et ordonné mardi sa mise en accusation", a indiqué Andrea Titz, une porte-parole du tribunal régional de la capitale bavaroise dans un communiqué.
Si la voie à un procès est ouverte, une chambre de cette juridiction doit encore statuer si M. Hoeness sera jugé, a-t-elle précisé.
Mais, "en raison du volume des pièces du dossier d'enquête et du fait que la défense s'est vue accorder un délai d'un mois pour répondre aux accusations, une décision du tribunal sur la tenue d'un procès n'est pas attendue avant fin septembre", a-t-elle expliqué.
Uli Hoeness, 61 ans, avait été arrêté le 20 mars et libéré le même jour après versement d'une caution de 5 millions d'euros dans le cadre d'une enquête pour évasion fiscale à propos d'un compte en Suisse.
"Relativement confiant"
La mise en accusation de M. Hoeness faisait la une de la presse allemande sur internet mardi soir. Le journal Bild rappelait qu'il y a une semaine, dans une interview à la chaîne publique ZDF, M. Hoeness s'était dit "relativement confiant que tout cela se terminera assez bien".
Dans l'éventualité d'un procès, M. Hoeness pourrait néanmoins bénéficier d'un jugement clément, selon des informations du magazine Der Spiegel. D'après l'hebdomadaire, le parquet de Munich envisagerait de réclamer une peine de deux ans de prison avec sursis assortis d'une amende.
Ce nouveau rebondissement judiciaire met en tout état de cause un coup d'arrêt à la rentrée du patron du club bavarois après une saison faste qui a vu le Bayern rafler le triplé, Championnat, Ligue des Champions et Coupe d'Allemagne.
Le club bavarois s'est refusé à tout commentaire. "Nous n'avons rien à dire à ce sujet", a déclaré Markus Hörwick, un porte-parole du Bayern cité par l'agence allemande DPA.
M. Hoeness espérait s'affranchir de poursuites en profitant d'un accord de double imposition germano-suisse qui lui aurait permis de bénéficier de l'anonymat pour le règlement de ses arriérés fiscaux.
Dans une interview en avril, il avait reconnu avoir profité des lois suisses sur le secret bancaire et négligé de payer des millions d'euros d'impôts sur des intérêts engrangés par ses avoirs.
Il s'était dénoncé auprès des autorités en janvier, reconnaissant avoir commis une "faute grave" et indiqué qu'il voulait "réparer une partie de sa faute".
Débat relancé sur la fraude fiscale
Mais l'opposition allemande, représentée notamment par les sociaux-démocrates et les Verts, avait douché ses espoirs en rejetant l'accord fiscal.
A quelques mois des législatives allemandes fixées au 22 septembre, les aveux de M. Hoeness avaient par la suite relancé le débat entre le gouvernement de la chancelière Angela Merkel, candidate à un troisième mandat, et l'opposition, sur les milliers d'Allemands qui fraudent le fisc au moyen de comptes en Suisse.
Selon certaines estimations, les dépôts des Allemands auprès des banques helvètes avoisinent les 200 milliards d'euros.
Angela Merkel qui a plusieurs fois assisté à des rencontres de foot aux côtés de Hoeness, s'était déclarée "déçue", au même titre que beaucoup d'autres Allemands par le président du Bayern Munich. M. Hoeness avait proposé de quitter la présidence du conseil de surveillance du Bayern, au sein duquel siègent plusieurs grandes figures de l'industrie allemande, comme Herbert Hainer (Adidas) ou Martin Winterkorn (Volkswagen), mais il avait conservé la confiance du club.
"Le Bayern ne peut pas fuir ses responsabilités. Hoeness, tout du moins en tant que chef du conseil de surveillance (...) est devenu insoutenable", estimait le quotidien de centre-gauche Süddeutsche Zeitung dans son édito de mercredi.

AFP

Lu 267 fois

Nouveau commentaire :

Votre avis nous intéresse. Cependant, Libé refusera de diffuser toute forme de message haineux, diffamatoire, calomnieux ou attentatoire à l'honneur et à la vie privée.
Seront immédiatement exclus de notre site, tous propos racistes ou xénophobes, menaces, injures ou autres incitations à la violence.
En toutes circonstances, nous vous recommandons respect et courtoisie. Merci.

Dossiers du weekend | Actualité | Spécial élections | Les cancres de la campagne | Libé + Eté | Spécial Eté | Rétrospective 2010 | Monde | Société | Régions | Horizons | Economie | Culture | Sport | Ecume du jour | Entretien | Archives | Vidéo | Expresso | En toute Libé | USFP | People | Editorial | Post Scriptum | Billet | Rebonds | Vu d'ici | Scalpel | Chronique littéraire | Billet | Portrait | Au jour le jour | Edito | Sur le vif | RETROSPECTIVE 2020 | RETROSPECTIVE ECO 2020 | RETROSPECTIVE USFP 2020 | RETROSPECTIVE SPORT 2020 | RETROSPECTIVE CULTURE 2020 | RETROSPECTIVE SOCIETE 2020 | RETROSPECTIVE MONDE 2020 | Videos USFP | Economie_Zoom | Economie_Automobile | TVLibe