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Toute la nuit, la terre a continué de trembler, avec des dizaines de répliques enregistrées, dont une secousse d'une intensité de 4,8 peu après 06H00 (04H00 GMT) vendredi matin, qui a coupé la route d'accès à Amatrice, l'un des villages les plus touchés.
Selon un dernier bilan de la protection civile, le nombre de décès constatés un peu plus de 48 heures après ce séisme meurtrier s'élève désormais à 267, tandis que 387 blessés ont dû être hospitalisés.
En présentant ce bilan lors d'un point de presse vendredi matin, la chef du département des situations d'urgence de la protection civile, Immacolata Postiglione, n'a pas fait mention de nouveaux survivants.
Dans le froid de la nuit à la lumière des projecteurs ou dans la chaleur étouffante de la journée, les efforts se poursuivaient pourtant sans relâche.
La protection civile a annoncé jeudi qu'un total de 215 personnes avaient été secourues, sans donner de précision sur ces opérations.
En 2009, lors du tremblement de terre de l'Aquila, non loin de la zone du séisme de mercredi, le dernier survivant avait été sauvé 72 heures après la catastrophe, a rappelé un responsable des pompiers.
Les autorités peinaient cependant à évaluer le nombre de disparus: la population de ces villages pittoresques et touristiques triple ou quadruple l'été et il est difficile de savoir combien de personnes étaient présentes au moment du drame.
Au moins huit étrangers figurent parmi les 267 morts recensés, selon la presse ou les autorités des pays concernés : trois Britanniques, deux Roumains, une Espagnole, un Canadien et une Salvadorienne.
Jeudi soir, le gouvernement a proclamé l'état d'urgence dans les régions touchées et débloqué une première enveloppe de 50 millions d'euros. Il a aussi annoncé un nouveau plan de prévention antisismique, après les interrogations sur le lourd bilan humain du séisme dans une zone que l'on savait pourtant clairement à risque.
A l'Aquila, le séisme de 2009 avait fait plus de 300 morts. Mais il s'agissait alors d'une ville de plusieurs dizaines de milliers d'habitants.
Les Italiens ont été particulièrement choqués par le cas de l'école d'Amatrice, en partie détruite alors qu'elle avait été adaptée aux normes antisismiques en 2012.
L'image a réveillé le traumatisme de San Giugliano in Puglia (sud), où 27 enfants et leur instituteur avaient été tués quand leur école s'était écroulée lors d'un séisme -- intervenu en fin de matinée -- en octobre 2002.
Le parquet de Rieti, chef-lieu de la province, a ouvert une enquête pour évaluer d'éventuelles malversations à Amatrice et dans les autres villages concernés.
Le séisme de mercredi a endommagé ou détruit 293 bâtiments ayant une valeur culturelle, selon le ministre de la Culture, Dario Franceschini.
Mais dans l'immédiat, l'urgence est de fournir un hébergement et des produits de première nécessité à ceux qui ont tout perdu dans la catastrophe, l'une des plus graves de ces dernières années en Italie.
"La priorité maintenant est d'assurer un logement pour toutes les personnes sans abri, nous montons des villages de tentes dans toutes les localités touchées", a assuré à l'AFP Luigi D'Angelo, responsable local de la protection civile.