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La semaine passée a amené son lot de nouvelles catastrophiques pour une administration qui avait fait de la fin de la guerre d'Afghanistan l'un de ses grands objectifs.
Les forces américaines officiellement chargées d'un rôle de conseil et d'assistance auprès de l'armée afghane continuent de se retrouver régulièrement en situation de combat. Avec les risques qui vont avec: les bavures comme à Kunduz, où un avion américain a bombardé un hopital de MSF, faisant 22 morts.
Et les pertes humaines, comme à Jalabad où le crash d'un avion de transport militaire a tué 11 personnes.
Plus profondément, la conquête éphémère de Kunduz par les talibans montre que les forces afghanes ne parviennent toujours pas à tenir seules leur terrain, malgré les quelque 60 milliards de dollars dépensés pour elles par Washington depuis 14 ans. Et la Maison Blanche se retrouve contrainte d'envisager une nouvelle fois de repousser davantage son objectif de retrait des forces américaines. Normalement, celles-ci auraient dû se retirer presque totalement à la fin de 2016, la fin du mandat de Barack Obama, ne laissant à Kaboul qu'une force résiduelle de plusieurs centaines de soldats.
Mais l'objectif apparaît de moins en moins tenable et la Maison Blanche est désormais contrainte d'étudier d'autres options qui permettraient de laisser plus de militaires plus longtemps.
Selon le Washington Post, la Maison Blanche étudie notamment un plan présenté par l'ancien chef d'état-major inter-armées, le général Martin Dempsey, de maintenir jusqu'à 5.000 hommes sur place après 2016, contre 9.800 en ce moment.
Le général John Campbell, le commandant de la mission de l'Otan et le chef des troupes américaines sur place, a lui présenté cinq options, de la petite présence résiduelle à une force de 7.000 hommes, selon la même source.
Le général Campbell est d'ailleurs à Washington cette semaine pour faire le point avec l'administration et le Congrès. Il doit être interrogé notamment par le sénateur républicain John McCain, qui accuse l'administration Obama d'avoir privilégié jusqu'à maintenant un objectif politique de retrait des troupes face aux réalités du terrain.
Lundi, le général Campbell a salué dans une conférence de presse les progrès "assez étonnants" faits par les troupes afghanes ces dernières années en matière de combat, soulignant aussi qu'elles avaient toujours besoin de soutien extérieur.