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L’USFP tient son Xème Congrès national les 19, 20 et 21 mai 2017 à Bouznika

Notre objectif : Un Maroc de démocratie, de modernité et de solidarité


Mourad Tabet
Vendredi 19 Mai 2017

L’USFP tiendra en cette fin de semaine son Xème Congrès national au complexe Moulay Rachid de la jeunesse et de l’enfance de Bouznika sous le slogan « Notre objectif : Un Maroc de démocratie, de modernité et de solidarité ».
Depuis des mois, les militants de toutes les provinces du Royaume travaillent d’arrache-pied pour préparer ces assises d’importance capitale. Des rencontres et des réunions ont ainsi été organisées en vue de débattre les documents qui seront soumis aux congressistes. Il s’agit en l’occurrence du rapport d’orientation et du rapport organisationnel qui ont été adoptés à l’unanimité par la Commission administrative nationale et le Conseil national du parti en avril dernier.
D’après le Premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachguar, ce Congrès sera fondateur. « En vérité, les congrès de l’USFP ont toujours été fondateurs. A cet égard, je vous renvoie à notre histoire », avait-il déclaré dans un entretien accordé récemment à Maroc Hebdo.
Ce Congrès sera fondateur dans la mesure où le contexte national et international est marqué par la crise qui secoue la gauche non pas seulement au Maroc, mais également dans le monde et notamment en Europe. La décrépitude du Parti socialiste français lors des élections présidentielles est un exemple éloquent de cette crise. Les socialistes sont maintenant tenus de  réfléchir à leur mission. Selon le dirigeant ittihadi, «le moment que nous vivons actuellement est particulier, en ce sens que la gauche traverse une crise sans précédent non seulement au Maroc mais dans plusieurs autres pays. Jamais ainsi la gauche n’a été aussi malmenée. Prenez par exemple la France, où le Parti socialiste a depuis sa fondation en 1969 toujours été au moins présent au second tour des élections présidentielles. Cette fois, en 2017, le PS n’a même pas pu dépasser le premier tour. Vous remarquerez qu’au passage, la droite classique (…) est également restée à quai et que c’est le candidat qui se présentait comme étant au-dessus des clivages, en l’occurrence Emmanuel Macron qui occupe désormais l’Elysée. Je ne sais pas s’il s’agit là d’une particularisme français mais à mon sens, cela doit inviter à la réflexion ».
Le rapport d’orientation rédigé par la Commission préparatoire a, dans ce sens,  mis en exergue le fait que les pays de l’Union européenne gouvernés par des partis de gauche est passé de 13 parmi 15 pays en 2007 à 6 sur 27 pays, ce qui dénote d’une crise au sein de la gauche à l’ère de la mondialisation et de la domination des partis européens de droite. « La  conjoncture actuelle, marquée par la tendance au libéralisme sauvage qui exclut toute intervention de l’Etat, devrait être l’occasion pour défendre le rôle de l’Etat dans l’amélioration des conditions de vie des couches les plus lésées au sein de la société », lit-on dans ce document qui sera débattu par les congressistes lors de ce congrès.
Ce Congrès constitue également un grand rendez-vous et un enjeu important sur le plan de la définition du projet sociétal et de la ligne politique du parti. En effet, le rapport d’orientation a posé les jalons d’une « stratégie d’avenir ». Sur le volet des élections, le document insiste sur la nécessité de mettre fin au phénomène de l’absentéisme. Cela passe par la libération des électeurs de toute contrainte extérieure, que ce soit matérielle ou morale qui peut peser sur ses choix électoraux. Cela passe également par le rôle que doivent jouer, d’après la Constitution lui-même, dans l’encadrement politique des citoyens. « L’USFP considère que les vrais moyens démocratiques exigent la concurrence des projets politiques en vue de mettre en ouvre des programmes et des politiques publiques qui n’ont rien à voir avec l’utilisation de l’argent sale et l’instrumentalisation de la religion », a relevé le rapport d’orientation.
La question des alliances a été également décortiquée par les rédacteurs dudit document.
«La question avec «qui» on va faire alliance, dictait nos choix, alors qu’il aurait fallu chercher sur «quoi» on va faire alliance», a assuré le document. Et de préciser «les expériences internationales des partis sociaux-démocrates a prouvé sa capacité à s’adapter aux changements internationaux exigeant de nouvelles alliances qui prennent en compte la réalité de la mondialisation et ses conséquences néfastes, à savoir la progression du libéralisme sauvage et des forces conservatrices et intégristes face au recul des partis de gauche d’une façon globale. C’est pour cela que ces partis n’ont pas hésité à nouer des alliances avec des courants libéraux «nationaux» qui ont, eux-mêmes, été lésés par le libéralisme sauvage».

 


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