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L’OCDE tire la sonnette d’alarme : Le risque d’inondations plane encore sur Casablanca


Mohammed Taleb
Lundi 8 Octobre 2012

L’OCDE tire la sonnette d’alarme : Le risque  d’inondations plane encore sur Casablanca
«Casablanca  est l’une des  six villes méditerranéennes les plus exposées aux inondations dues aux tempêtes, au réchauffement climatique, à la hausse du niveau de la mer ainsi qu’à  la subsidence du sol ». C’est ce que révèle une récente étude de  l’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE) qui a été approfondie par le PPRD South (Programme for the Prevention Preparedness and Response to Natural and Man-Made Disasters). 
Selon ladite étude, la métropole occupe la quatrième place dans le classement des villes  les plus exposées aux risques d’inondations. Sur les  3.138.000 habitants de la capitale économique du Royaume,  33.000 sont exposés au risque. En termes de biens exposés au risque,  elle occupe la 7ème place.
Cette étude en cours d’élaboration, mais  dont certains résultats ont été rapportés avant-hier par l’Agence italienne Ansamed, fait ressortir que 14 villes portuaires méditerranéennes de plus de 1 million d’habitants sont de plus en plus exposées aux risques d’inondations.
Ainsi, « plus de 1,5 million de personnes habitant les villes portuaires méditerranéennes sont exposées de 1 à 100 inondations côtières possibles par an ». En termes de populations exposées, les 6 premières villes méditerranéennes classées sont Alexandrie, Istanbul, Benghazi, Izmir et Casablanca, précise l'étude. Ces villes sont suivies de Rabat, Beyrouth, Marseille, Barcelone, Tripoli, Athènes et Naples. 
En outre, d’ici à 2070, les analystes avertissent que la population exposée au risque pourrait plus que tripler. 88.000 Casablancais seraient ainsi menacés dans leur vie et leurs biens.
Un risque qui peut être exacerbé par une planification urbaine insuffisante ou incontrôlée qui souvent porte beaucoup de personnes à vivre en zones de plus en plus vulnérables.
 A propos de cette planification urbaine, cette étude rappelle les inondations qu’avait connues Casablanca les 29 et 30 novembre 2010. Des inondations dont la responsabilité a été imputée au niveau exceptionnel des pluies, affirmation largement réfutée par les scientifiques.   
Mohammed-Saïd Karrouk, professeur de climatologie à l’Université Hassan II, FLSH Ben M’Sick, avait  expliqué, lors d’une conférence-débat organisée le 20 janvier dernier à Casablanca, preuve scientifique à l’appui,  que les pluies qui avaient frappé la métropole à cette époque-là n’avaient rien d’exceptionnel et qu’elles avaient été prévues. 
A cet effet, il avait contesté vigoureusement les déclarations officielles qui avaient imputé la responsabilité de la catastrophe  au pic des pluies  qui avait avoisiné les 178 mm. « Ces propos sont de fausses thèses pour masquer la responsabilité des uns et des autres », avait-il précisé.
Il avait également rappelé qu’un nouveau cycle de pluies est en train de s’installer. Il est caractérisé par une alternance des sécheresses, parfois sévères et des inondations. «Les perturbations qui ont l’habitude de sévir en Europe, passent désormais par le Maroc et c’est complètement nouveau », avait-il noté. 
A ce propos, il avait estimé que l’exemple de la métropole nous a révélé que le Maroc ne  dispose pas d’infrastructures adéquates pour répondre aux effets du  nouveau cycle climatique qui demande désormais de nouvelles réponses au niveau de la gouvernance. « Les infrastructures dont nous disposons actuellement, ne sont plus en adéquation avec le changement climatique que nous vivons.  Il est donc nécessaire que les autorités compétentes acquièrent une vision globale de ces changements climatiques et leurs incidences sur les divers écosystèmes et systèmes socioéconomiques », avait-il conclu. 
De son côté, Mohammed Benjelloun, expert international en environnement et développement, avait  pointé du doigt le retard enregistré dans la réalisation du projet censé  protéger Casablanca du risque de crues de l’oued Bouskoura.  
Rappelons que le gestionnaire délégué des eaux, électricité et assainissement à Casablanca, Lydec, avait lancé en 2008 un projet pour construire le Super collecteur ouest (SCO) dans l’objectif de recréer un exutoire pour l'oued Bouskoura. Une solution qui devrait protéger la ville d'éventuelles inondations liées à l'augmentation du niveau du courant d'eau de ce fleuve. Jean-Pierre Ermenault, directeur général de la Lydec, a expliqué, récemment, que « la mise en service du Super collecteur ouest permettra de sécuriser l'évacuation des eaux pluviales dans le secteur de l'oued Bouskoura ».
Le président du Conseil de la ville  avait affirmé, pour sa part, que l'achèvement de cette grande conduite permettra par la même occasion l'évacuation des rejets des eaux usées et pluviales des centres de Bouskoura,  Médiouna et  Nouaceur.
Il est à signaler que ce projet existe depuis 1960 et qu’il  a été remis sur le métier à l’occasion  de la préparation de la Charte nationale de l’aménagement du territoire national en 2000 et de la Charte nationale de l’environnement en 2010, mais sans résultat.
 


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1.Posté par jipebe29 le 09/10/2012 22:18
Comme depuis 15 ans, Tglobale est stable, aucun événement climatique extrême ne peut être attribué au réchauffement climatique, puisqu'il n'y en a plus.
Voici les droites de tendances plates (Hadcrut et RSS):
http://www.woodfortrees.org/plot/hadcrut3vgl/from:1997/offset:-0.15/trend/plot/rss/from:1997/trend

Quant aux températures océaniques, elles sont en légère baisse depuis 2003 (mesures des 3300 sondes ARGO, de la surface à -1000m)

La subsidence des sols, si elle est avérée, est un phénomène naturel contre lequel l'homme ne peut rien faire, si ce n'est s'adapter en conséquence.

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