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L’Internationale socialiste appelle le Premier ministre grec à maintenir le pays dans la zone Euro

L’heure est au respect de la démocratie et des droits individuels


Samedi 11 Juillet 2015

A la veille de la réunion du Conseil de l'Internationale socialiste aux Nations unies à New York les 6 et 7 juillet, le leadership collectif de l'organisation a lancé l'appel suivant aux dirigeants européens après le résultat du référendum en Grèce :
Les électeurs grecs se sont exprimés malgré les contraintes de temps extrêmes du référendum.
Le Non au projet d'accord avec la zone euro et le FMI sur le programme d'ajustement doit être respecté par toutes les parties et un nouvel accord doit être rapidement négocié.
En même temps, les Grecs souhaitent majoritairement rester membres de la zone euro.
Un nouvel accord doit tenir compte du fait que la Grèce a fait d'énormes efforts d'ajustement fiscal et de douloureux sacrifices qui ont réduit le PIB de 25  %, et entraîné un taux de chômage de plus de 40 % chez les jeunes.
Le Non montre plus que tout le désespoir d'une société sans espoir pour l'avenir, une société poussée à bout par les politiques « d'austérité exclusive » qui ont détruit le développement et la véritable économie.
La Grèce était le premier pays en Europe à souffrir des conséquences de la crise financière mondiale de 2008.
Malgré les efforts du gouvernement socialiste grec en 2009, l'Europe a été lente à réagir de manière efficace et unie face aux pressions du marché.
Une réaction plus concertée de l'Europe à ce moment-là aurait pu permettre d'éviter la douleur excessive et les dilemmes dramatiques qui ont prolongé la crise grecque.
Si les leaders conservateurs en Europe avaient écouté les avertissements du gouvernement socialiste grec du premier ministre Papandreou, comme quoi la clé pour l'Europe et la Grèce n'était pas un renforcement de l'austérité mais des réformes plus approfondies, la crise aurait été une opportunité de changement et de progrès démocratique.
La majorité conservatrice des institutions européennes a refusé de tenir compte de ces avertissements et a décidé d'accorder plus d'importance à la consolidation fiscale et à la réforme du marché du travail qu'à la création des bases pour une reprise économique solide qui encouragerait les investissements et créerait des emplois.
Cette semaine, des décisions cruciales doivent être prises en Grèce et en Europe.
Nous demandons au premier ministre grec de respecter le mandat sur la base duquel il a été élu et de faire tous les efforts nécessaires pour maintenir la Grèce dans la zone euro.  
Agissant de manière coordonnée avec toutes les forces politiques démocratiques, le premier ministre, indépendamment de leur soutien du Oui ou du Non, doit travailler de manière constructive pour trouver dès que possible un accord avec les institutions européennes, un accord qui devra inclure les éléments et réformes nécessaires pour une économie viable.
Toute autre option créera une tragédie humanitaire encore plus grave, avec des conséquences imprévisibles.
Nous lançons un appel aux dirigeants et institutions européens pour qu'ils respectent les choix démocratiques des Grecs et agissent de manière constructive pour trouver un accord acceptable pour toutes les parties.
L'image de l'Union européenne, la région la plus riche du monde, sera irrémédiablement ternie si l'on ne fait pas tous les efforts possibles pour sauver un Etat membre qui se trouve au bord du précipice. Pour l'avenir de l'Europe, il est crucial de trouver un moyen de combler l'écart entre le Nord et le Sud de l'Union, dans la solidarité.
Nous demandons à la Banque centrale européenne de continuer à soutenir le système bancaire grec car les victimes d'un effondrement ne seront pas les fraudeurs fiscaux riches qui ont envoyé leur argent à l'étranger mais les groupes plus faibles de la société qui pourraient perdre leurs petites économies.
Le lendemain du référendum, pour toutes les parties, le moment n'est pas aux récriminations. L'heure est venue de respecter la démocratie et les droits individuels, l'heure est venue d'arrêter les confrontations et les tactiques et d'encourager un débat honnête pour voir comment ressortir unis de l'impasse actuelle.


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