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"La stratégie nationale de lutte contre la corruption a été élaborée sur la base d'une approche participative, à travers la création d'un comité de suivi composé de représentants de plusieurs départements ministériels, d'instances de gouvernance, de la société civile et du secteur privé", a-t-il affirmé à l'ouverture du 13ème Forum panafricain de la modernisation de l'administration et des institutions de l’Etat, placé sous le signe "La lutte contre la corruption en tant que modalité de la gouvernance publique responsable ». (Cf. nos éditions d’hier et d’avant-hier).
Cette stratégie a pour objectif le renforcement de la confiance en les institutions, aussi bien parmi les citoyens, en œuvrant pour l'éradication de la corruption, que de la communauté internationale, afin d'améliorer le positionnement du Royaume dans le classement en la matière, a-t-il expliqué lors de cette 13ème édition, organisée sous le Haut patronage de S.M le Roi Mohammed VI, par le ministère et le Centre africain de formation et de recherche administrative pour le développement (CAFRAD).
Le ministre a, par ailleurs, indiqué que la tenue de ce Forum, qui intervient après le retour du Maroc au sein de l'Union africaine (UA), traduit la volonté du Royaume de partager son expérience et son expertise avec l'ensemble des pays africains frères, tout en plaçant les questions liées au développement du continent au cœur de ses priorités stratégiques et ses choix essentiels pour la coopération Sud-Sud.
Mohamed Benabdelkader a, également, estimé que les pays africains sont conscients de l'existence d'un déficit au niveau de la gouvernance, notant que la question de la lutte contre la corruption demeure en tête des priorités, vu que ce fléau est considéré comme l’un des obstacles les plus dangereux au développement qui exige des efforts concertés aux niveaux national et international.
De son côté, le directeur général du CAFRAD, Stéphane Monney Mouandjo, a souligné que son institution a fait de la lutte contre la corruption une des modalités actives de la gouvernance publique responsable, qui se veut un concept plus sensible à la complexité des contextes et du monde.
Il a également expliqué que la gouvernance publique responsable et efficace renvoie, d'abord, à une démarche capable d'assurer et de garantir le bien et le bien-être de tous et qui ne peut se faire sans l'adhésion et sans une réelle compréhension et appropriation par ses destinataires des idées qu'elle défend.
Par ailleurs, Monney Mouandjo a relevé que la lutte contre la corruption en tant que modalité de la gouvernance publique responsable ne doit pas être perçue comme une démarche de plus ni comme une simple opération supplémentaire de communication. "Elle est une expression de même qu'une conséquence logique d'une éthique et de l'idée de responsabilité parce qu'elle fait émerger un rapport nouveau à la chose publique ainsi qu'un nouveau type de citoyenneté", a-t-il estimé.