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Et dire que c’est sous la bannière de la démocratie et le bannissement du régime autoritaire que les islamistes ont pu réaliser leur dessein en s’emparant du pouvoir.
Une fois aux commandes des affaires de l’Etat, ils n’ont pas tardé à se montrer sous leur vrai visage en voulant établir un régime autocratique voire théocratique. En Egypte, le Président Mohamed Morsi démocratiquement élu n’a pas attendu longtemps pour annoncer la couleur en contrôlant tous les rouages de l’Etat. En réalité, tous les pouvoirs : législatif en l’absence d’un Parlement, militaire en renvoyant les hauts gradés de l’armée tel que Tantaoui et faisant de même pour l’appareil judiciaire en se débarrassant des magistrats encombrants, qu’il considère gênants pour mener à terme son entreprise de prise du pouvoir. Morsi ne s’est pas contenté de détenir tous les pouvoirs entre ses mains, il a décrété qu’il était désormais intouchable. Il pouvait agir comme bon lui semble ; il n’était pas justiciable.
Fort du soutien de ses partisans parmi les Frères musulmans, il pensait qu’il avait la liberté de se comporter selon son bon vouloir. C’était compter sans la réaction du peuple égyptien qui ne l’entendait pas ainsi et qui est sorti nombreux au Caire et dans d’autres villes pour réclamer la levée de la mainmise du président islamiste sur l’ensemble des pouvoirs. Les manifestants qui ont investi la célèbre place At-Tahrir ainsi que les approches du palais présidentiel vont même jusqu’à demander tout simplement le départ de Mohamed Morsi, criant « dégage Morsi !». Un slogan qui rappelle celui utilisé déjà contre les ex-présidents Ben Ali de Tunisie et Moubarak d’Egypte.
Il faut dire que l’actuel président a réussi la prouesse de se mettre à dos plusieurs composantes du pays jusqu’à la fameuse Université Al-Azhar qu’il a voulu mettre sous sa botte.
Devant l’intensité du mouvement de protestation, Mohamed Morsi a voulu faire un geste en promettant de revoir le décret qui lui octroie les pleins pouvoirs. S’agit-il d’un revirement ou d’une manœuvre ? On sera bientôt fixé.
La situation n’est guère meilleure en Tunisie où le parti ressuscité Annahda de Guennouchi est en train de placer ses pions partout dans le pays au grand désespoir de ceux qui ont fait la révolution du Jasmin.
C’est pour dire que les islamistes partout où ils ont eu à gouverner ont vite fait de fouler au pied les principes de démocratie qui leur ont permis justement d’accéder au pouvoir.