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Le drame est survenu lorsque le troisième aéroport d’Europe a été lâchement la cible d’un triple attentat-suicide très probablement perpétré par l’EI qui, n’avait jamais revendiqué ceux que le gouvernement turc lui avait attribués auparavant. Le mode opératoire rappelant les attentats jihadistes ayant ensanglanté Bruxelles (32 morts à l'aéroport Brussels-national et dans le métro) en mars dernier, la signature de Daech ne prêtait donc guère à spéculation.
Cette attaque, la plus meurtrière dans la métropole turque qui, au demeurant, a déjà été visée trois fois cette année (deux par l’EI et une par les combattants kurdes), a été commise de sang-froid par trois kamikazes au premier check-point de sécurité de l’aéroport. A l’entrée du terminal des vols internationaux, les assaillants, arrivés à bord d’un taxi, ont d’abord mitraillé à la kalachnikov passagers et policiers avant de se faire sauter quand ces derniers ont répliqué. L'un des kamikazes a d’ailleurs été filmé par une caméra de l’enceinte aéroportuaire, blessé par un tir des forces de sécurité, avant de déclencher sa ceinture d'explosifs.
S’en est suivi un énorme mouvement de panique dans ce terminal réservé aux vols internationaux où morts et blessés jonchaient à même le sol et que les rescapés tentaient de fuir le carnage. Des centaines de policiers et pompiers se sont rendus sur place et un peu dans la pagaille, les blessés ont été évacués vers un grand hôpital proche de l'aéroport.
Tous les vols ont été alors suspendus au départ, du plus grand aéroport de Turquie, Atatürk et qui, de ses 60 millions de passagers, se positionne en tant qu’onzième mondial.
Le Premier ministre, Binali Yildirim, sous haute escorte, est arrivé d'Ankara à l'aéroport Atatürk dans la nuit quelques heures seulement après le triple attentat pour s’enquérir de la situation. Le visage grave, devant la presse sur les lieux de l'attaque, il a annoncé que "les indices pointaient formellement Daech". Le trafic aérien a pu reprendre ensuite à partir de 03H00 (00H00 GMT) mercredi.
Istanbul avait déjà été la cible cette année, d’attentats visant le tourisme et attribués à l'EI, en janvier où 12 touristes allemands ont trouvé la mort dans le quartier historique de Sultanahmet, près de la basilique Sainte-Sophie, partie touristique et en mars où 4 touristes, trois Israéliens et un Iranien ont été tués dans le cœur touristique de la métropole devant un centre commercial. Début juin un attentat revendiqué par les combattants kurdes, faisait 11 morts dont six policiers.
Les réactions de par le monde ne se sont pas faites attendre et si Washington condamnait ces attaques "abominables" tout en promettant le soutien des Etats-Unis à Ankara, Paris, Tunis qui a perdu dans l’attentat un de ses ressortissants, Buxelles pour avoir vécu pareil drame se sont dits entièrement solidaires avec la Turquie. D’autres pays n’étaient pas en reste et à l’instar du Portugal, de la Pologne, de la Roumanie, du Canada, de la République Tchèque, de l’Australie et bien d’autres on a condamné fermement ces actes terroristes et on a réaffirmé solidarité et compassion avec le peuple turc.