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Le Royaume, dont la qualité des relations avec l'UE est exceptionnelle, est «le pays de la rive Sud de la Méditerranée en lequel on a le plus de confiance pour des raisons historiques, politiques, sécuritaires et autres», a dit Henri Malosse dans un entretien à la MAP.
Le président du CESE, qui effectue depuis hier une visite de travail de deux jours au Maroc, a souligné que le Royaume et l'UE partagent la même philosophie et les mêmes valeurs de dignité et de respect de la personne.
Qualifiant de «très bonne» l'approche marocaine, notamment dans l'élaboration de la nouvelle Constitution, Henri Malosse a salué «ce souci de démocratie participative» dans la préparation des réformes conduites par S.M le Roi Mohammed VI.
«Nous devons encourager cette approche très positive, en appuyant les structures dont le Maroc s'est doté pour organiser sa démocratie participative», a-t-il affirmé.
Sur un plan global, Henri Malosse a souligné que l'UE peut développer avec le Maroc, dans les cinq prochaines années, une coopération «exceptionnelle et unique», notamment en matière d'immigration, notant que c'est «avec le Maroc qu'on peut le faire dans le bassin méditerranéen, car c'est le pays le plus proche de nous et de nos valeurs de respect de la personne».
Relevant à cet effet que le Maroc est devenu un pays d'immigration et d'accueil des Subsahariens avec tout ce qui implique comme problèmes humanitaires, de sécurité ou de travail illégal, le président du CESE a souligné que «tout ce qui doit être entrepris au sein de l'UE dans les cinq prochaines années doit être fait avec le Maroc».
Car, à ses yeux, «tous les éléments sont réunis pour que la coopération avec le Maroc en matière d'immigration soit exemplaire».
«Au sein du Comité économique et social européen, une vision claire sur les différentes formes d'immigration a été élaborée et sur laquelle un débat pourrait être déclenché avec les partenaires marocains», a-t-il indiqué.
Concernant la coopération dans le domaine de la migration, le président du comité économique et social s'est dit favorable à ce que l'UE lève l'obligation de visa pour les citoyens marocains, notant qu'à ses yeux le visa «n'a jamais empêché l'arrivée des migrants clandestins en Europe autant qu'il constitue une gêne pour les droits des citoyens honnêtes».
«Globalement, nous nous sommes toujours prononcés au sein du Comité pour la suppression des visas», a-t-il dit, ajoutant qu'«au cas où l'UE exempte les Marocains de l'obligation de visa, ça sera un geste très fort vis-à-vis du Maroc et des pays de la rive Sud de la Méditerranée».