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Furman, capitaine Dean et digne

Vendredi 23 Janvier 2015

Furman, capitaine Dean et digne
La première fois que Dean Furman a vu ses compatriotes chanter et danser dans les vestiaires, il a su qu’il était chez lui. Que sa “maison” n’était pas l’endroit où il résidait alors, mais bel et bien l’Afrique du Sud, où le capitaine bafana a vécu jusqu’à l’âge de cinq ans.
“Mes premiers souvenirs remontent à mon enfance au Cap et ça reste de très belles images. Quand j’ai été appelé en sélection pour la première fois en vue d’un match amical contre l’Australie, je me suis senti extrêmement honoré”, raconte-t-il au micro de FIFA.com.”En Afrique du Sud, le football est très différent de celui auquel je suis habitué en Angleterre, mais j’ai adoré l’ambiance des vestiaires.”
Désigné capitaine des Bafana Bafana suite à la mort du gardien de but international Senzo Meyiwa, tué dans des circonstances tragiques, Furman est devenu l’un des chouchous des supporters. Ces derniers le gratifient de sonores “Mluuuuungu” (mlungu désignant une personne blanche de peau) dès qu’il a le ballon. Le joueur de 26 ans confie n’avoir jamais imaginé qu’il aurait un jour l’honneur de porter le brassard. “Quand Senzo est décédé, le football était évidemment la dernière chose qui préoccupait ceux qui le connaissaient. Toutes mes pensées étaient pour lui et sa famille.”
Furman se souvient en revanche avoir ressenti une grande fierté quand, peu avant la rencontre qualificative pour la Coupe d’Afrique des nations face au Soudan, son sélectionneur Ephraim “Shakes” Mashaba a annoncé qu’il serait capitaine. “Malgré les événements terribles qui m’ont permis d’hériter du brassard, ce fut un moment d’immense fierté aussi bien pour moi que pour ma famille”, explique l’intéressé.
Il ne tarde d’ailleurs pas à dissiper tous les doutes quant à son nouveau rôle, liés au fait qu’il est l’un des deux seuls joueurs blancs de l’équipe. “Je n’y ai pas pensé. Ce genre de discrimination n’existe pas dans le groupe. Nous sommes très soudés. Nous partageons les mêmes envies et les mêmes objectifs. Il y a un excellent état d’esprit. Pour nous, seul le football compte. C’est ça qui nous a réunis; c’est le seul langage que nous connaissons et comprenons”.
Pour le natif du Cap, emmener l’équipe au stade Moses Mabhida de Durban pour le choc face au Soudan reste un souvenir inoubliable. “C’était sans aucun doute l’un des temps forts et l’une des plus grandes fiertés de ma carrière. C’était incroyable d’ouvrir la marche et d’aller décrocher une victoire aussi importante”.
Les trois points récoltés à l’occasion de ce succès 2:1 ont assuré à la Nation Arc-en-ciel une place en phase finale du tournoi qui a débuté le 17 janvier en Guinée Équatoriale. L’Afrique du Sud s’est ainsi qualifiée pour la première fois depuis 2008 pour le grand rendez-vous continental, auquel elle avait également participé en 2013 en tant que pays hôte. Furman est désormais impatient de disputer les matches du groupe C, considéré par beaucoup comme l’un des plus relevés.
“Ça s’annonce très serré. Nous savons que nous allons affronter de grandes équipes et de grands joueurs qui évoluent dans les meilleurs championnats du monde, mais notre objectif est de lutter jusqu’au bout” lance l’intéressé. “Nous ferons la fierté de notre pays et de nos familles. Nous sommes extrêmement confiants car nous possédons de très bons joueurs”.

De la sélection
à la troisième division


En club, le milieu défensif évolue en troisième division anglaise, aux Doncaster Rovers. Passé par Chelsea, il a ensuite fait escale chez les Glasgow Rangers. “Mes étapes dans ces deux clubs ont été cruciales pour la suite de ma carrière. A Chelsea, j’ai eu la chance d’être entraîné par Brendan Rodgers, grâce auquel j’ai énormément appris en deux saisons avec les jeunes. J’ai eu l’occasion d’observer les meilleurs footballeurs comme John Terry, Frank Lampard, ou Barry Ferguson et j’ai essayé de m’inspirer d’eux autant que possible.” De son propre aveu, Furman ne serait pas contre le fait de jouer dans une division supérieure. “La League One est très relevée. C’est un championnat compétitif et exigeant, mais comme tout joueur, j’aimerais évidemment évoluer au plus haut niveau. Pour l’instant j’en suis à ma deuxième saison avec Doncaster. Je m’y plais et mon objectif, après la relégation l’an passé, est d’aider le club à remonter directement.” Les recruteurs ne manqueront pas à la Coupe d’Afrique et rares sont ceux qui lui en voudraient de voir la compétition comme un tremplin. Mais Furman a d’autres préoccupations en tête. “De nombreuses personnes issues des quatre coins du monde vont suivre ce tournoi. C’est logique, puisque beaucoup de joueurs de haut niveau y participent. Mais à ce moment et jusqu’au coup de sifflet final, mon objectif sera d’emmener les Bafana Bafana le plus loin possible. Le reste est secondaire”.

Cafonline.com

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