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Animée par Habibi Hemche (animateur de radio), cette manifestation a également été l’occasion d’aborder les grandes questions de sociétés et les enjeux de notre époque à travers la littérature.
Passionné de lecture, l’auteur marocain a confié à l’assistance qu’il appréciait lire durant le trajet de train, notamment d’Amsterdam à Paris. S’adressant à ceux qui pensent ne pas avoir de temps à consacrer à la lecture, il a déclaré qu’« on peut trouver le temps de lire dans un train ».
Question méthode, Fouad Laroui. penche pour « Aragon qui écrit 20 à 30 pages sans rature, contrairement aux Bretons qui sont en combat permanent pour réussir une bonne phrase », dit-il.
Sur la fusion complémentaire entre la littérature et la science, F. Laroui cite comme exemple la théorie de la relativité qui, selon lui, « représentait un exemple de poésie pure.» Et d’ajouter que ces disciplines «se nourrissent l’une de l’autre. On peut (donc) déduire que la science et la littérature sont deux disciplines complémentaires ».
Il souligne toutefois qu’« au 19ème siècle, les érudits étaient polyvalents : ils pouvaient être poètes et scientifiques à la fois. Au fil de l’évolution des sciences et techniques, on s’achemine vers des spécialisations de plus en plus poussées au principe qui consiste à limiter chacun dans une profession donnée. Mais cette division des tâches s’est avérée peu convaincante», regrette-t-il.
Au cours de ces échanges, l’écrivain s’est aussi exprimé sur les stéréotypes auxquels on attribue à tort ou à raison une connotation négative, déclarant que « sans stéréotypes, on ne peut penser. Moi, j’écris sur la société marocaine, et j’utilise le stéréotype ».
Sur sa passion pour l’écriture, Fouad Laroui. confie qu’il « a travaillé pour le compte de l’OCP, avant de tout abandonner pour se consacrer à l’écriture », précisant que l’écriture était importante pour lui, qu’elle constituait un défouloir et qu’il n’attendait rien en retour. Une démarche que son entourage ne comprenait pas.
Revenant sur son éloignement du Maroc, il a déclaré que la publication de son livre « Méfiez-vous des parachutistes » avait beaucoup contribué à le rapprocher de son pays.
Sur son amour pour Amsterdam, ville qu’il cite comme étant chargée d’histoire, Fouad a déclaré qu’il avait « un faible pour cette cité où ont vécu des grands philosophes et écrivains comme Spinoza et Descartes. C’est toujours émouvant de passer par les mêmes chemins que ces illustres personnes avaient autrefois empruntés ».
Enfin, Fouad a annoncé la sortie de son nouvel ouvrage courant octobre et novembre 2014, précisant qu’il prenait le temps nécessaire pour ne pas décevoir les lecteurs.
Originaire d’El Jadida, Fouad Laroui est un écrivain marocain d’expression française et néerlandaise dont les œuvres ont rencontré du succès tant à l’international qu’au national.
La rencontre à laquelle ont pris part de nombreux invités dont des artistes, écrivains, animateurs de télé et du public, s’est achevée par une séance de dédicace.