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Des efforts qui ont exigé la mobilisation d’énormes budgets tant publics que privés, voire étrangers. En effet, un patient coûte, en moyenne annuelle, 14.350 DH comprenant 1.360 DH pour les traitements des infections opportunistes, 9.600 DH à 24.000 DH pour la trithérapie et 1.950 DH pour le suivi biologique. Des chiffres qui nous poussent à nous interroger sur le montant des ressources et dépenses consacrées à la lutte contre le sida, sur leur répartition et sur les principales sources de leur financement.
Selon un rapport national du ministère de la Santé, l’inventaire des fonds alloués à la lutte contre le sida sur le budget pour les années 2010 et 2011 s’élevait à 29,4 millions de dollars US contre 28,2 millions pour les années 2008-2009.
Au cours de la période 2010-2011, la répartition des dépenses selon les sources de financement, montre que 37% sont prises en charge par le budget de l’Etat, 36% par le Fonds mondial, 11% mobilisés localement, 11% par les ONG internationales, 5% par le système des Nations unies et 1% par la coopération bilatérale. La part des dépenses est de 42% pour la prévention, 37% pour la prise en charge médicale et 5% pour l’appui psychosocial, soit 84% du budget total. La gestion et l’administration des programmes de suivi et d’évaluation ont englobé 9% des dépenses.
Si l’on considère séparément les activités de prévention, les dépenses qui leur ont été consacrées ont été réparties pour 36% au profit des populations les plus exposées au risque d’infection VIH ou particulièrement vulnérables, 38% pour les autres populations spécifiques notamment les jeunes et les femmes vulnérables, alors que 26% ont ciblé la population générale. Il est à préciser que les actions catégorisées au profit de la population générale bénéficient particulièrement aux populations les plus exposées. Il s’agit notamment de la prise en charge des IST et de la distribution de préservatifs au niveau des structures de santé de base ainsi que les campagnes de communication sociale.
On est donc loin de la situation des flux de ressources et de dépenses nationales pour la lutte contre le sida enregistrées sur les deux années 2007 et 2008 où les dépenses totales avaient atteint 24,4 millions de dollars dont 9,4 millions destinés à la prévention, 9,4 millions aux soins et traitements, et 3,3 millions à la gestion et à l’administration des programmes.
Pour les dépenses de prévention, 30% ont été allouées aux populations clés ou particulièrement vulnérables, 44% pour les autres populations spécifiques notamment les jeunes et femmes vulnérables, alors que 25% ont ciblé la population générale.
La répartition des dépenses selon les sources de financement, montre que 44% sont prises en charge par le budget de l'Etat, 31% par le Fonds mondial, 9% par le système des Nations unies et 4% par la coopération bilatérale. Des chiffres que certains observateurs prennent avec des pincettes. Pour eux, l’effort financier global consacré à la lutte contre le sida demeure difficile à évaluer. Cette méconnaissance trouve sa source particulièrement dans les incertitudes sur le périmètre des actions des stratégies de lutte. En effet, ils révèlent qu’il est difficile de faire ressortir l'écart entre les ressources mises à disposition et les montants transférés ou investis. De même, que ces chiffres ne renseignent pas sur les contraintes liées à la mobilisation des ressources et les retards dans la mise à disposition des fonds alloués.
Autre point de critique, la non intégration des dépenses directes des ménages relatives à la lutte contre le sida dans le calcul des dépenses notamment celles effectuées par la population pour acheter les préservatifs au niveau du secteur privé, les coûts des consultations auprès des médecins du secteur privé, les dépenses effectuées pour la prise en charge des IST, les dépenses consenties pour se procurer certains médicaments ou services non offerts par les centres de prise en charge ainsi que les coûts relatifs aux déplacements. Et du coup, nos interlocuteurs estiment que ces moyens financiers ne peuvent pas faire l’objet d’une estimation précise et qu’aucun acteur ne dispose d’une connaissance transversale et exhaustive des financements affectés aux politiques de lutte contre le sida.