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Estonie, ultime test pour le Onze national avant le Mondial

Il est temps de réduire les incertitudes

Samedi 9 Juin 2018

L’équipe nationale lors de  son arrivée à l’aéroport de Tallinn.
L’équipe nationale lors de son arrivée à l’aéroport de Tallinn.
Il y a des moments pendant une préparation qui valent autant que le jour J. Des moments comme celui de cet après-midi (16h), à Tallin, où l’équipe nationale se produira face à son hôte, l’Estonie, pour la dernière fois avant de s’envoler pour la Russie. Des moments où le peut-être doit faire place nette au certain. Il est vrai que l’adversaire du jour n’a ni un standing, ni un style de jeu à la hauteur de ce qui nous attend dans la poule B. Néanmoins, ce sparring-partner, aussi faible soit-il (94 au classement mondial Fifa), devrait nous permettre d’éclairer certaines zones d’ombre aussi bien dans le jeu que dans la composition d’équipe, à l’inverse du 4-2-3-1 qui devrait sans aucun doute être déployé.
De prime abord, après s’être privé d’un défenseur central, en la personne de Banoun, au dernier moment, Hervé Renard a écarté toute éventuelle mise en place d’une défense à trois axiaux. Evidemment, avec les hommes toujours présents dans les 23, à savoir, Da Costa, Benatia, Saiss et, selon les dires du sélectionneur, Ait Bennacer, il y a toujours matière à tenter le coup. Cependant, au vue des risques encourus, blessures ou suspensions pendant la compétition, cette hypothèse prend du plomb dans l’aile, car, il faut l’avouer, on est plus que juste dans ce compartiment du jeu. Ceci dit, il parait plus que probable, pour ne pas dire raisonnable, qu’une défense à quatre soit utilisée aussi bien aujourd’hui que le 15 juin. En défense toujours, l’épaisse voilure qui entoure l’identité du latéral droit  devrait être levée une bonne fois pour toutes. Si Dirar débute la rencontre, cela lui garantira presque à 100% une présence dans le onze initial face à l’Iran. A contrario, s’il se retrouve écarté, ou qu’il ne joue que quelques minutes, il ne sera sûrement pas de la prochaine partie, car on voit mal un joueur qui n’a disputé qu’une rencontre depuis plus de trois semaines, retrouver rythme et intensité, le jour même du match le plus important du Mondial pour l’EN.
Quelques mètres plus bas sur le terrain, c’est le poste de gardien qui instille doute et incompréhension, après la titularisation de Bounou, notamment. Ce n’est pas le turnover qui est en question, mais plutôt le temps de jeu de l’habituel titulaire, Munir, d’une part, et d’autre part, la spécificité du poste. Sur le premier point, et en partant du principe que le gardien de Numancia est dans l’esprit d’Hervé Renard un titulaire en puissance, on ne comprend vraiment pas le sens de sa mise au banc, lundi dernier, alors qu’il est arrivé avec un déficit de rythme dû à une saison où il n’a joué qu’un seul match en championnat. Alors ce choix dévoile-t-il en creux un passage de témoin ? Si non, alors la situation peut s’avérer délicate pour Munir, car le poste de gardien, contrairement aux autres, implique une hiérarchie préétablie. En tout cas sur ce point, ce que l’on sait à cet instant, c’est que l’on ne sait rien.
Si au milieu du terrain aucun changement n’est à prévoir, le poste d’avant-centre est, quant à lui, toujours sujet à réflexion. En effet, lors de sa dernière conférence d’après-match, Hervé Renard a jeté le pavé dans la mare, en avouant en substance qu’El Kaabi représentait une véritable menace pour Boutaib. Dans le fond, ce n’est pas faux, et à la lumière des espaces que devraient laisser nos adversaires les plus coriaces, le profil du joueur de Berkane y est plus adapté, dans le sens où on aura besoin d’un joueur de profondeur, un avaleur d’espace, et El Kaabi a souvent brillé par ses appels, ses déplacements et ses courses verticales. Des aptitudes qui n’obstruent pas le fait qu’il sait également jouer en pivot, remisé et combiné avec ses coéquipiers.
Ainsi, face à l’Estonie, les incertitudes devraient fondre comme peau de chagrin. Certes, il y a toujours un risque de se faire surprendre dans moins d’une semaine à cause d’une campagne de matchs préparatoires où l’on a rarement atteint des sommets d’adversité, mais du point de vue d’Hervé Renard, la confiance et quelques corps ont été entretenus. De plus, et ce n’est plus un secret ni pour lui ni pour personne, la confiance descend en ascenseur et remonte par les escaliers, et il est plus aisé de la perdre que de la retrouver. Cet après-midi, le risque est minime.

Chady Chaabi

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