Entretien avec Hassan Nejmi, directeur du Livre : “Chaque édition du Salon est un nouveau challenge”


Propos recueillis par Ayoub Akil
Samedi 14 Février 2009

Entretien avec Hassan Nejmi, directeur du Livre : “Chaque édition du Salon est un nouveau challenge”
Du 13 au 22 février 2009, le Salon international de l’édition et du livre (SIEL) entame sa quinzième édition. Conférences, signatures de livres fraîchement publiés, lectures de poésie et soirées artistiques à thème seront au rendez-vous. Hassan Nejmi, directeur du Livre, nous explique les tenants et aboutissants de cette grande manifestation culturelle. Libé : Cette année, le SIEL célèbre son quinzième anniversaire. Quelles sont les ambitions que vous nourrissez pour cette édition ? Hassan Nejmi: Chaque édition du Salon international de l’édition et du livre est un plus dans le parcours de cette manifestation culturelle. C’est un challenge pour le ministère de la Culture, ses moyens financiers et humains. Car il s’agit d’un Salon auquel participent annuellement plus de 40 pays et plus de 500 exposants. Nous avons des engagements sur le plan national, arabe et international. Des engagements légaux, administratifs et financiers. Organiser un tel événement demande beaucoup d’efforts et une organisation de qualité. Mais aujourd’hui, après tout ce chemin parcouru, nous avons suffisamment d’expérience que par le passé. Nous disposons d’une équipe de professionnels avisés dans le paysage culturel international. D’autre part, le Salon constitue une étape très importante dans le tissu culturel national. Il anime la vie culturelle nationale, régionale et internationale. Ce rendez-vous culturel annuel ressemble à un grand avion qui nous transporte dans les nuages du septième ciel. Avec son bouillonnement des esprits et des idées nouvelles, il transporte la ville de Casablanca, et le Maroc avec, aux portes de la culture et de la littérature mondiales. Dès lors, la littérature marocaine devient l’expression d’un Maroc fier, énergique qui fait de la question nationale sa priorité. Au moment où le Maroc traverse une crise de la lecture, vous avez choisi «Au Royaume du livre» comme le thème de ce 15ème Salon…. C’est très symbolique. C’est une métaphore. Le livre marocain de par son histoire a toujours été présent sur le plan international. Des premières calligraphies à nos jours, nous avons parcouru un long chemin. Aujourd’hui, nous sommes passés à une nouvelle étape au niveau de l’impression, de l’édition et des métiers du livre. Ce thème prend deux dimensions capitales. D’abord, il suffit de jeter un coup d’œil sur les œuvres du Docteur Mohamed Chaouki Binebine autour de l’histoire des bibliothèques au Maroc pour voir et apprécier la richesse du livre marocain. Dans le même esprit, l’écrivain chercheur irakien Docteur Faouzi Abderrazzak de l’Université Harvard, spécialisé dans l’histoire de l’édition marocaine, avait publié un excellent ouvrage, qui est d’ailleurs la thèse de son doctorat, et qu’il a intitulé «Au Royaume du livre». Ces exemples témoignent de la fécondité et la profondeur historiques, civilisationnelles, et intellectuelles du livre au Maroc. Donc, le thème est très significatif. Il reflète une histoire profondément irriguée par les arts et lettres marocains. Il fait partie intégrante de l’identité de cet événement culturel universel. Pourquoi le Sénégal est-il choisi comme invité d’honneur pour cette édition? Le Maroc et le Sénégal entretiennent depuis toujours de bonnes relations historiques, spirituelles et intellectuelles. Le Sénégal est le pays subsaharien le plus attaché au Maroc. Il nous a souvent soutenus dans nos causes nationales, surtout au niveau de la défense de notre unité territoriale. Pour ce faire, il serait vital de consolider et d’enrichir nos relations de fraternité avec ce pays. A travers cette invitation au Salon, nous entendons mettre en lumière la culture sénégalaise. Nous visons à exposer les multiples facettes du livre sénégalais. Les difficultés que traverse l’Union des Ecrivains marocains auront-elles un impact sur sa participation au Salon ? Non, je n’y crois pas. L’Union des écrivains marocains participera à cette édition. Elle aura comme à l’accoutumée son stand et décline ses activités : signatures de livres, rencontres, entre autres. Il y a effectivement des conflits au sein de l’UEM. Espérons que l’Union retrouvera son unité bientôt. Il ne faut pas que ces difficultés entravent sa démarche surtout au niveau de ses partenariats avec les différentes institutions. Il y aura sûrement une solution pour surmonter ces obstacles.


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