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Des propos que semblent actuellement partager certains médias espagnols. C’est le cas de Cadena SER, une station de radiodiffusion espagnole. Selon un article publié sur le site de cette dernière, beaucoup d’indices laissent penser que le drame survenu au large de Lanzarotte est loin d’être un simple accident et que certains éléments mettent en doute la version de l’équipage espagnol défendant bec et ongles la thèse d’une interception qui s’est terminée en naufrage de la patera en question.
Premier élément évoqué par SER : le non-respect du protocole de sauvetage en vigueur dans ce genre d’opérations. En effet, la patrouille de la Benemerita n’a pas informé directement le service de sauvetage avant le début de l’opération alors que ce service est le mieux outillé pour mener ce genre d’opérations. Autre détail, la patrouille en question a quitté le port avec quatre gardiens seulement alors que les règlements exigent pour les bateaux de plus de 30 mètres de long, la présence de deux commandants et de quatre mécaniciens-marins.
Autre manquement et pas des moindres : le déroulement même de l’opération de sauvetage. En effet, le bateau de patrouille aurait dû s’arrêter à 200 mètres au moins de la patera avant de s’approcher d’elle à vitesse réduite. Une consigne qui n’a pas été respectée puisque les témoignages des rescapés concordent pour affirmer que le bateau est arrivé sur eux à pleine vitesse.
Une situation qui risque de compliquer davantage la position de la Guardia Civil sachant que la mer était calme et que le navire de celle-ci disposait d’appareils capables d’identifier avec précision l’itinéraire des autres bateaux, leur emplacement et leur vitesse. Ceci d’autant plus que ce genre de bateaux sont équipés de caméras thermiques pour localiser les navires suspects même en pleine nuit.
Autre fait troublant : le dossier professionnel du commandant de patrouille. Selon les informations du SER, celui-ci avait déjà été sanctionné pour avoir intentionnellement endommagé un bateau de la Guardia Civil à Rio Palma en 2008. La Haute Cour espagnole avait alors décidé de lui infliger une sanction, en le mutant par mesure disciplinaire à l’île de Fuerteventura pour faute professionnelle grave et manquement au devoir.
Ce commandant a répété à qui voulait l’entendre que le drame n’est qu’un simple accident dû à une panne technique dans le moteur du bateau alors que les documents de bord n’en faisaient aucune mention.
Des propos qui ont fait sortir des dizaines de membres de la communauté marocaine à Lanzarote de leurs gonds et demander, lors d’un sit-in observé le 19 décembre courant, l’ouverture d’une enquête pour rendre justice aux familles des victimes. Ces mêmes citoyens marocains s’étaient, cependant, offusqués du silence radio observé par les autorités marocaines à ce sujet. A noter que deux enquêtes du troisième tribunal et la Guardia Civil sont en cours pour déterminer les responsabilités et mettre la lumière sur ce qui s’est réellement passé.