Emouvantes obsèques à Fès de Haj Mohamed Bouzoubaâ


MAP
Samedi 24 Janvier 2015

Emouvantes obsèques à Fès de Haj Mohamed Bouzoubaâ
Les funérailles du grand maître de l'art du Malhoun, Haj Mohamed Bouzoubaâ, décédé mercredi à Fès des suites d'une longue maladie, ont eu lieu le jour même après la prière d'Al Asr au cimetière Lakbab à Fès.
Une foule nombreuse composée de membres de la famille du défunt, de plusieurs artistes et amis ainsi que de simples citoyens, a accompagné le doyen de cette musique authentique à sa dernière demeure rendant ainsi un dernier hommage à l'un des illustres talents de la chanson marocaine.
Dans des témoignages recueillis par la MAP, de nombreux chercheurs et artistes ont mis en valeur la contribution artistique du défunt au patrimoine culturel marocain à travers le rayonnement, la pérennisation et la transmission de l'art du Malhoun aux jeunes générations, déplorant la perte de l'un des grandes figures de la scène artistique marocaine.
Ils ont également salué un artiste hors-pair qui a consacré sa vie au louange et à la gloire du Prophète Sidna Mohammed, paix, salut et prières sur Lui, soulignant que la disparition de feu Mohamed Bouzoubaâ est une grande perte pour l'art sublime du Malhoun. Le chercheur dans le domaine "des arts du patrimoine", Mohamed El Gouzi, a indiqué que feu Bouzoubaâ fut l'un des anciens talents de l'art authentique du Malhoun au Maroc, notant que le défunt appartient à une famille soufie et fut imprégné et formé par son père, feu M'hamed Bouzoubaâ, également considéré comme l'un des doyens de l'art du Malhoun.
Le défunt qui fut président de l'orchestre du Malhoun de la radio régionale de Fès a largement contribué à la promotion et à la préservation de cet art sublime à travers ses prestations exécutées avec magnificence et finesse, a-t-il ajouté.
De son côté, le poète du Malhoun, Abdelmalek El Youbi, a souligné que le grand maître de l'art du Malhoun a pu chanter un ensemble de kassaides (poèmes) de manière distinguée à la faveur de sa voix pure et suave, notant qu'il a enregistré et chanté plus de 120 chansons axées sur les thèmes de l'amour et les fêtes religieuses et nationales.
Le nom de feu Bouzoubaâ demeure gravé dans la mémoire collective nationale à l'instar des autres figures qui ont amplement contribué à la préservation de l'art du Malhoun, tels que Abdelkrim Guennoun, Lhoucine Ben Driss et Driss Benjelloun. Parmi ses chansons les plus célèbres, on peut citer "Khaddouj" , "Rfak Ya Maliki", "Damlij" et "Mohammed saheb Chafaâ".


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