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Vendredi dernier, deux immeubles se sont effondrés, tôt à Fès, faisant quatre blessés, selon une dépêche de la MAP citant les autorités locales.
La même source a confirmé que l’effondrement a eu lieu à Jnane Iraki, au quartier populaire Sidi Boujida, en ancienne médina, où fleurissent certaines constructions anarchiques.
Une femme, grièvement blessée dans l’incident, a été transférée au service de réanimation du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Fès.
Selon les autorités, les deux immeubles, construits de façon anarchique, étaient fissurés et menaçaient ruine depuis des années déjà et leurs habitants auraient reçu un avis d’évacuation auquel il n’ont pas donné de suite.
Il s’agit du troisième incident de ce genre à Fès durant les deux derniers mois, après l’effondrement, à cause des fortes pluies, de deux autres immeubles vétustes, mais aussi sans faire de morts. Un drame qui nous rappelle la gravité du problème que posent les maisons menaçant ruine dans la capitale spirituelle du Royaume. Rien qu’en ancienne médina, le nombre de celles-ci s’élève à 4.000 dont 1.800 sont dans un état avancé de décrépitude.
A noter aussi qu’environ 144.000 constructions menaçant ruine sont situées dans 31 médinas et sont habitées par 740.000 ménages, soit 4,5 % de la population urbaine, selon le ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Politique de la ville.
Les responsables de ce département estiment que la solution de cette problématique nécessite un budget de 10 milliards de dirhams, et que l’Etat marocain avait consacré une enveloppe de 1,35 milliard de DH (environ 122 millions d’euros) entre 2003 et 2011 pour apporter les solutions à ce phénomène à travers des mesures qui ont bénéficié à 87.000 ménages.
Selon les experts de l’habitat, les constructions menaçant ruine dans le Royaume se localisent essentiellement dans deux principales formes du tissu urbain, à savoir les médinas notamment celles de Fès, Casablanca, Oujda, Marrakech, Salé, Rabat, Meknès et Tétouan et les quartiers d’habitat non réglementaire.
En attendant que les responsables et les autorités compétentes prennent les mesures nécessaires pour éradiquer ce fléau, les maisons menaçant ruine continuent de causer des drames comme, celui survenu à l’ancienne médina à Casablanca en 2012, provoquant la mort de plusieurs personnes et des dizaines de blessés. C’est le cas également de l’effondrement d’une maison de trois étages à Sidi Fateh dans l’ancienne Médina faisant cinq morts. Il s’agit d’une septuagénaire, de deux enfants et d’un jeune homme. Une autre maison de deux étages s’est écroulée sur ses habitants faisant trois morts et plus de cinq blessés. C’était le samedi 9 juin à Derb Maîzi.