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Il n’a pas dérogé à son habitude. Un franc parler qui frise la provocation. Ahmed Herzenni, l’ex-président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a estimé, lundi à Rabat, qu’«il faut être fier de l’expérience marocaine en matière de justice transitionnelle» en s’appuyant sur les quatre volets adoptés, en l’occurrence la vérité, la réparation individuelle, la réparation communautaire et la réforme institutionnelle. Une manière de résumer le bilan de toute une expérience. Dans une communication inaugurale donnée dans le cadre du colloque international intitulé «Droit à la vérité, réparation et réformes: quelles avancées et quelles perspectives pour la justice transitionnelle?», M. Herzenni a aussi passé au crible l’expérience marocaine, et critiqué quelques aspects, notamment la prédominance de l’approche d’indemnisation individuelle, reléguant au second plan le souci collectif.
Quant au niveau d’exécution, l’ex-président du CNDH a qualifié de «globalement positif» le bilan de l’expérience marocaine à ce sujet, ce qui, selon lui, n’empêche pas d’émettre quelques remarques, surtout le dossier d’intégration sociale qui n’a pas été «bien étudié», l’état des archives qui en a réduit le but escompté, l’inaptitude d’une instance nationale de justice transitionnelle à prôner la vérité dans des affaires à dimension internationale, faisant allusion en cela à l’affaire du martyr Mehdi Ben Barka. Et en guise de conclusion, M. Herzenni a souligné le fait de la non-implication des différents acteurs et intervenants dans la dynamique de la réconciliation.
Initiée par le CNDH, en partenariat avec la Fondation Driss Benzekri pour la démocratie et les droits de l’Homme et la Fondation CDG, le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), cette rencontre internationale qui s’est déroulée sur deux jours (14 et 15 janvier) se tient sept ans après la publication du rapport final de l’Instance équité et réconciliation (IER), et vise en premier lieu l’évaluation du processus de la mise en œuvre des recommandations de l’IER au Maroc, dont le suivi a été assuré par le Conseil consultatif des droits de l’Homme (CCDH) et par le CNDH, qui lui a succédé en mars 2011.