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Développement des villes intelligentes : Renforcement de la coopération entre les universités marocaines et américaines

Rabat a abrité un workshop maroco-américain sur les «Smart Cities»


Alain Bouithy
Samedi 9 Janvier 2016

L’Ecole nationale supérieure d'informatique et d'analyse des systèmes (ENSIAS), établissement relevant de l’Université Mohammed V-Rabat, a organisé du 5 au 7 janvier courant un workshop maroco-américain sur les villes intelligentes « Smart Cities ».
Plusieurs experts et chercheurs marocains ainsi que leurs collègues venant de différentes universités américaines ont pris part aux travaux de cette rencontre qui ont porté sur cinq axes principaux. A savoir les technologies facilitatrices des villes intelligentes (Smart Cities), les systèmes de transport intelligents, les réseaux électriques intelligents, les édifices intelligents et les systèmes intelligents pour l'agriculture et l'eau.
Organisé en partenariat avec la Fondation américaine des sciences, cet atelier a également été marqué par la participation des autorités nationales, d’une délégation de l'Organisation internationale de la santé et de la sécurité publique (NSF International) et de plusieurs autres personnalités  marocaines et américaines.
Mohammed Essaidi, directeur de l’Ecole nationale supérieure d'informatique et d'analyse des systèmes, a indiqué que les objectifs principaux de  ce workshop sur les villes intelligentes visent à « promouvoir la coopération entre les universités marocaines et américaines, le développement des axes de recherche dans les domaines des capteurs et des réseaux sans fil qui s'adressent à des problématiques des villes intelligentes ».
Le responsable de l’ENSIAS a poursuivi en soutenant que l’organisation de cet atelier visait également à renforcer « la coopération entre les universités, les chercheurs et  les ingénieurs marocains et américains notamment dans les domaines afférents aux villes intelligentes, l'initiation des discussions sur les meilleurs pratiques d'enseignement entre les enseignants marocains et américains ».
L’intérêt des universités pour les villes intelligentes n’est pas fortuit. En effet, comme le rappellent les organisateurs dans leur argumentaire, plus de 50% de la population mondiale vit aujourd’hui dans des zones urbaines. Ce qui impose une réflexion profonde sur l’avenir des villes en vue de les rendre « intelligentes et efficaces ».
Développer des villes intelligentes est non seulement désormais une urgence mais aussi un défi mondial pour les dirigeants. D’où l’importance de confronter les différents points de vue, de partager et échanger des expériences entre pays et experts. D’autant que le défi à relever en matière de développement de villes intelligentes reste énorme.
Notons que les participants à cet atelier ont émis plusieurs recommandations à l’issue de cet atelier. Ils ont notamment appelé au renforcement de la coopération entre les universités américaines et marocaines sur les villes intelligentes; à la mise en place d’un programme formel de coopération entre le ministère de l'Enseignement supérieur, la Recherche scientifique et la Formation des cadres et la fondation des sciences aux USA ainsi qu’à la mise en place un centre d'excellence sur les « villes intelligentes » à Rabat en partenariat avec l'université, la Région de Rabat.
Notons que le concept de villes intelligentes suppose aussi des villes qui créent de nouvelles habitudes de déplacement, encouragent l'économie locale, pensent l'habitat mieux intégré à l'environnement, rapprochent les citoyens de leurs administrations et améliorent la qualité de vie de ces derniers.
Dans le cas du Maroc, il est à rappeler que les problèmes auxquels les villes sont confrontées remontent au temps du Protectorat. Le manque d’infrastructures socioéconomiques de base dans les campagnes a entraîné des migrations des ruraux vers les zones urbaines provoquant l’apparition des bidonvilles, des constructions anarchiques, le surpeuplement et mettant sous pression le marché de l’emploi, l’école publique, le système de santé et l’ensemble des infrastructures socioéconomiques.
L’Etat n’ayant pas accordé l’attention nécessaire au développement du monde rural, ces problèmes n’ont fait qu’empirer au point de devenir insolubles.  Parler donc de villes intelligentes présuppose la mise sur pied d’une stratégie globale à même de permettre de diminuer autant que faire se peut l’exode rural. Tout le reste n’est qu’une pure vue de l’esprit et un moyen d’occulter les vrais problèmes.
Précisons que l’inauguration officielle de cet événement  a eu lieu mardi dernier à  l’Université Mohammed V-Rabat.


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