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A deux jours de la célébration de la Journée nationale de l'information, les forces de l'ordre ont présenté à leur manière un «cadeau» aux journalistes et photographes en les tabassant et rouant de coups. L'intervention musclée, les insultes et l'intimidation sont devenues «une monnaie courante» chez les forces de l'ordre quand il s'agit des journalistes et des photographes qui sont en train de faire leur travail malgré les multiples condamnations et réclamations répétées de la part du Syndicat national de la presse marocaine.
Cette année a été également marquée par la polémique déclenchée suite aux cahiers des charges de l'audiovisuel préparés par le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Mustapha Khalfi. Ces textes ont suscité un tollé et plusieurs voix ont dénoncé le fait que le PJD ait voulu mettre la main sur les médias.
Devant l'ampleur de la critique venue même des partis composant la majorité, le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane a été obligé d'intervenir pour mettre fin aux dissensions et a chargé le ministre de l'Habitat, Nabil Benabdellah, de présider une commission qui a pu parvenir à un texte consensuel. Cela dit, plusieurs projets qui concernent l'organisation de la profession n'ont pas encore été mis sur les rails. Il s'agit, par exemple, du projet de mise en place d'un Conseil national de la presse qui a été proposé durant le gouvernement Driss Jettou. Ce conseil devrait veiller au respect de la déontologie, de la délivrance de la carte professionnelle, etc. il s'agit aussi de la sempiternelle réforme du Code de la presse. Ce projet reste bloqué vu les divergences des points de vue entre les professionnels qui réclament davantage de libertés et l'Exécutif qui s’emploie par tous les moyens à les museler.Reste également à savoir que la presse marocaine évolue dans un environnement qui n’est pas à même de lui permettre de jouer pleinement le rôle qui doit être le sien. Activité qui repose essentiellement sur la valeur, la mobilisation et la motivation des ressources humaines, les médias marocains en manquent visiblement. De plus, celles-ci en sont même les parents pauvres, selon toutes les études officielles existantes. Un seul chiffre le démontre : 2387 journalistes (dont 632 sont des femmes) exerçaient en 2010 dans 530 titres, soit 4,5 % journaliste par titre.
Ce qui est non seulement dérisoire, mais aberrant. En outre, ces ressources sont sous-payées et manquent d’une formation idoine. Ce qui impacte négativement la qualité éditoriale des supports nationaux et explique en partie la faiblesse de leur diffusion et, partant, leur manque de ressources et de viabilité. D’où leur dépendance envers les recettes publicitaires et les subventions publiques. Une sorte de cercle vicieux auquel les atteintes répétées à la liberté d’expression et au Code du travail donnent un éclairage kafkaïen.