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Deux femmes tuées dans un séisme en Italie

Des enfants en vie sous les décombres


Mercredi 23 Août 2017

Les pompiers italiens progressaient lentement mardi matin vers deux enfants toujours prisonniers des décombres après un séisme de magnitude 4 qui a fait deux morts lundi soir à Ischia, une île très touristique au large de Naples (sud de l'Italie).
"Nous sommes en contact avec les deux garçons, nous entendons leurs voix et nous leur faisons entendre les nôtres pour les tranquilliser", a déclaré à la presse le porte-parole des pompiers, Luca Cari.
Dans la nuit, des secouristes avaient déjà réussi à extraire le père et Pasquale, le petit frère des deux garçons, un bébé de 7 mois sorti en larmes mais indemne après six heures de recherches sous ce bâtiment effondré à Casamicciola, dans le nord de l'île.
Selon les médias, les deux enfants bloqués, âgés de 4 et 7 ans, sont réfugiés sous un lit. C'est la mère enceinte, saine et sauve, qui a donné l'alerte.
En revanche, une femme âgée est morte à Casamicciola, tuée dans la rue par des débris tombés d'une église, ont annoncé les autorités, tandis que selon les médias, le corps sans vie d'une autre a été repéré dans des décombres.
Les dégâts se concentrent sur Casamicciola et Lacco Ameno, deux petites communes de la côte nord de cette île de 47 km2, densément peuplée, qui compte 62.000 habitants à l'année mais beaucoup plus l'été.
Plusieurs immeubles se sont effondrés, tandis que des bâtiments présentaient de larges fissures menaçantes. Une quarantaine de personnes ont été blessées, pour la plupart légèrement.
Le séisme s'est produit à 20H57 (19H57 GMT), avec un épicentre à un dizaine de kilomètres de profondeur au nord de l'île.
"On a entendu un grondement, puis il y a eu un mouvement de panique parmi les vacanciers qui dînaient à cette heure-là", a raconté à l'AFP Gianpaolo Castagna, qui dirige l'hôtel La Pergola à Casamicciola.
"Fort heureusement, la structure n'a pas subi de dégâts, à part quelques morceaux d'enduit qui sont tombés mais les gens ont eu très peur et nous avons tous passé la nuit dehors", a-t-il ajouté, en précisant que l'établissement était plein à 80%, soit 120 à 130 personnes présentes.
"Il y avait une majorité d'Italiens mais aussi quelques Allemands et des Français. Certains ont voulu partir tout de suite tandis que d'autres sont en train de le faire de ce matin", a-t-il ajouté.
Scénario identique à l'hôtel Magnolia, à moins d'un kilomètre. "Ce matin, nous n'avons ni la force ni l'envie de parler", confie la propriétaire de l'établissement qui présente "quelques fissures" et qui a été lui aussi évacué dans la nuit.
De nombreux touristes ont passé la nuit dans leur voiture, pour beaucoup en faisant la queue sur le port dans l'attente d'un ferry pour regagner le continent.
L'unique hôpital de l'île, situé à Lacco Ameno, a été dans un premier temps évacué dans la crainte de dégâts, avant de recevoir l'autorisation de rouvrir ses portes.
Ce séisme intervient alors que l'Italie se prépare à commémorer jeudi le premier anniversaire de celui qui avait fait 299 morts à Amatrice et dans les communes voisines dans le centre du pays. En octobre 2016 puis en janvier 2017, trois autres séismes avaient encore ravagé la même région.
"Un an après, nous revivons le drame d'un tremblement de terre", a déclaré mardi le Conseil national des géologues italiens, jugeant "franchement hallucinant" qu'un séisme d'aussi faible intensité continue à tuer en Italie.
Dans un entretien au Corriere della Sera, un ancien procureur adjoint de Naples, Aldo De Chiara, a dénoncé le grand nombre de constructions illégales sur l'île, souvent avec des matériaux de piètre qualité.
L'île d'Ischia a souvent été frappée par des séismes, dont le plus grave remonte à juillet 1883. D'une magnitude estimée à 5,8, il avait fait plus de 2.000 morts à Casamicciola, dont la famille du philosophe Benedetto Croce, alors âgé de 17 ans et tiré vivant des décombres.


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