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En mai, Gilles Jacob, 83 ans, présidera pour la dernière fois le Festival de Cannes qu’il fréquente depuis 50 ans, et abordera cette 67e édition “de manière studieuse car on n’a pas trop le temps d’avoir des états d’âme”, dit-il dans un entretien à l’AFP.
Pour le grand public, le président est généralement cet homme chanceux qui accueille en smoking les stars en haut des marches.
“C’est génial, tout le monde croit que c’est mon boulot! En fait il se passe tout le temps quelque chose au point que j’ai du mal à voir les films!“, relève M. Jacob dont le premier Cannes était en 1964.
“J’ai vu changer le festival comme vous n’imaginez pas. Au début c’était quelques centaines de personnes“, raconte Gilles Jacob, venu d’abord comme critique pendant douze ans avant d’être nommé délégué général en 1978 et enfin président en 2001.
“A l’époque, Jean Cocteau pouvait se lever en disant: «et si on allait dîner» Il partait avec des amis dans l’arrière pays et la projection reprenait après!“, se souvient-il.
Inimaginable aujourd’hui, quand des dizaines de milliers de personnes convergent du monde entier sur la Croisette pour voir des films, en acheter, en produire, “se recharger en énergie“ cinématographique, aime-t-il à dire.
Qu’est-ce qui fait le succès de Cannes’ “La Croisette, les palaces, le soleil, la mer“, répond-il mais surtout “de grands équilibres, comme celui entre art et commerce“.
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