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Défis à relever en matière de secret des affaires au Maroc

Les entreprises se doivent de se protéger des cyber-attaques

Jeudi 9 Juin 2016

«La protection du secret des affaires constitue un enjeu vital pour les entreprises. L’on dénombre pas moins d’un million d’intrusions ou de cyber-attaques effectuées dans le monde chaque jour», tel a été le leitmotiv des participants lors d’un récent débat organisé à Casablanca sur le secret des affaires et la cybersécurité au Maroc. 
«Les banques ont perdu plus d’un milliard de dollars depuis 2013 en raison de ce fléau», ont-ils continué de plus belle à l’occasion de cette rencontre constructive tenue par Adalia School of Business. En effet, plusieurs experts ont été conviés pour débattre des nouveaux enjeux liés au monde des affaires et à la cyber-criminalité dont Ahmed Bouaicha, responsable des solutions entreprise chez Dell Afrique du Nord et de l'Ouest, Driss Farissi, General Manager de TNS et Saad Echouafni, responsable marketing et consultant en sécurité numérique. 
Ainsi, à cette occasion, il a été mis en exergue que toute entreprise détient des secrets professionnels notant que, paradoxalement, les entreprises n’ont jamais été aussi vulnérables qu’aujourd’hui quant à la préservation de la confidentialité de leurs données. Et c’est afin de mieux cerner les différents niveaux de vulnérabilité dans le Royaume et de proposer des réponses appropriées, qu’une telle initiative a été organisée.  L’ensemble des intervenants s’accordent à dire que le Maroc est l’un des pays les plus particulièrement affectés par ce problème admettant que les entreprises du pays ne sont pas suffisamment voire pas du tout protégées tant sur les plans juridique, technique ou sécuritaire. 
D’où l’opportune intervention d’un expert sur les questions de sécurité qui a affirmé qu’il est extrêmement rare de trouver un service dédié à la sécurité de l’information au sein des entreprises au Maroc. Partant, les intervenants ont mis en relief la nécessité de développer un travail de sensibilisation y compris auprès des responsables et entrepreneurs sur les risques, leur hiérarchisation, les niveaux de sécurisation requis, adaptés aux enjeux de ces entreprises et à la vulnérabilité de leurs données. 
Dans ce sens, plusieurs exemples très concrets y ont été avancés, à l’instar de la distinction des informations confidentielles, des informations publiques, de la définition des niveaux d’accès ainsi que de la signature d’une clause de confidentialité par tous les concernés.
En outre, un responsable de la CGEM s’est demandé pourquoi ne pas mettre en place un cloud marocain, car les cloud étrangers, notamment en Europe et aux Etats-Unis, disposent de nos informations. La réponse de Saad Echouafni est catégorique : «Le cloud est cher et l’économie marocaine n’en a actuellement pas les moyens ». 
Et de faire savoir qu’on pourrait, le cas échéant, suivre l’exemple d’autres pays en créant une agence nationale qui assurerait la mise en place et le respect des règles de protection du secret des affaires. De même, il a souligné la nécessité de ne plus considérer la sécurité de l’information comme un sujet à part, mais qui doit plutôt faire partie intégrante de la vie de l’entreprise.
De son côté, Driss Farissi a abordé le problème sur un autre registre, celui des garants de la confidentialité de l’information des entreprises. De la sorte, il a donné l’exemple de "ITpolicy" notant que tout nouvel employé, avant d’intégrer le groupe, doit signer cette charte qui le tient au secret professionnel. Pour lui, plus que la technologie, le maillon faible, c’est l’homme.
S’agissant de la question de la cybersécurité, Saad Echouafni a, à ce propos, énuméré ce que l’entreprise doit faire (ou ne pas faire) afin de se protéger des cyber-attaques et maîtriser ses données. Le consultant en sécurité numérique recommande, de ce fait, d’utiliser un réseau de connexion protégé, en l’occurrence le cloud, de ne pas héberger ses serveurs mail sur le réseau interne de l’entreprise, de garder constamment ses pare-feux à jour. Et la liste de l’ensemble des recommandations est loin d’être exhaustive. 


Meyssoune Belmaza

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