Même si on voulait changer de sujet, traiter d’économie par exemple, l’actualité s’impose. Le cri lancinant de ce pays qu’on enchaîne, de cette aspiration démocratique qu’on étouffe, transperce les tympans de ceux qui ne refusent pas d’entendre, qui gardent un minimum de lucidité, Daech n’est pas à nos portes, il est parmi nous et dans nos institutions.
Pour la énième fois, le chef du gouvernement diffame son opposition parlementaire. Ses chefs ne seraient que des mercenaires, des voyous selon le sieur Benkirane. Le chef du PJD refuse tout débat démocratique et cherche à nous imposer, depuis trois ans, la guerre des insultes au lieu du débat d’idées. Il le fait selon un principe tout simple, lui et les siens constituent le «groupe sauvé», «Al farkanajia», les autres seraient en perdition, dans la perversion. C’est ce que pensent les adolescents qui se font exploser dans les mosquées, ailleurs. Il n’y a qu’une seule manière d’interpréter l’attitude de provocation permanente de Benkirane et c’est celle-là. Il est aux antipodes de la démocratie, refuse d’être porteur d’un autre projet que celui de l’exclusion de ses adversaires, nécessairement impurs, puisqu’il détient le monopole de la pureté, de la sincérité. Dans son délire fasciste, les électeurs ne choisissent pas entre des projets mais entre des essentialismes. C’est pour cela que le meilleur moyen de dénoncer ce fascisme des râclures, c’est d’anoblir le débat public, pour ramener les islamistes à leur réalité, celle d’un courant de pensée fascisant, s’appuyant sur le conservatisme social, pour en faire une offre politique. Benkirane ne reconnaît ni l’opposition, ni les institutions, puisque pour lui «la Constitution, ce n’est qu’un papier».
Abou Naim ne fait pas, lui, dans la dissimulation. Il appelle ouvertement au meurtre de Driss Lachguar, Assid et Lakhal le journaliste tout en niant la Commanderie des croyants. C’est ce qu’il avait déjà fait il y a quelque temps. La justice avait été très clémente, un mois avec sursis, et 500 dirhams d’amende, moins que pour une ivresse publique !
Or comme d’habitude, il y a de bonnes âmes pour croire qu’il ne s’agit que d’un homme des cavernes, un peu dérangé. C’est d’abord un compagnon de route de la chabiba Islamiya. Mais surtout, ses appels au meurtre ont déjà abouti. Le nom de Driss Lachguar a été cité trois fois, comme cible des cellules démantelées. Il suffit de lire «Le livre blanc du terrorisme au Maroc», pour se rendre compte de l’impact de ces appels au meurtre. En 2004, 2005, ceux que le PJD dénonçait comme la gauche «areligieuse» faisaient partie des cibles des terroristes arrêtés, depuis ce sont toujours ceux désignés par les prêches de la haine qui figurent sur les listes. Réclamer l’application de la loi, qui réprime l’incitation au meurtre ne suffit plus. Cette pratique s’est banalisée à tel point, que seul le réveil des démocrates peut secouer la société pour la bannir. Benkirane et Abou Naim ne sont, en fait, que des représentants de la même pensée, que par lâcheté on a laissé pervertir la construction démocratique. Ce constat nous impose une responsabilité, celle de la révolte citoyenne pour préserver notre pays des multiples facettes de Daech.
Pour la énième fois, le chef du gouvernement diffame son opposition parlementaire. Ses chefs ne seraient que des mercenaires, des voyous selon le sieur Benkirane. Le chef du PJD refuse tout débat démocratique et cherche à nous imposer, depuis trois ans, la guerre des insultes au lieu du débat d’idées. Il le fait selon un principe tout simple, lui et les siens constituent le «groupe sauvé», «Al farkanajia», les autres seraient en perdition, dans la perversion. C’est ce que pensent les adolescents qui se font exploser dans les mosquées, ailleurs. Il n’y a qu’une seule manière d’interpréter l’attitude de provocation permanente de Benkirane et c’est celle-là. Il est aux antipodes de la démocratie, refuse d’être porteur d’un autre projet que celui de l’exclusion de ses adversaires, nécessairement impurs, puisqu’il détient le monopole de la pureté, de la sincérité. Dans son délire fasciste, les électeurs ne choisissent pas entre des projets mais entre des essentialismes. C’est pour cela que le meilleur moyen de dénoncer ce fascisme des râclures, c’est d’anoblir le débat public, pour ramener les islamistes à leur réalité, celle d’un courant de pensée fascisant, s’appuyant sur le conservatisme social, pour en faire une offre politique. Benkirane ne reconnaît ni l’opposition, ni les institutions, puisque pour lui «la Constitution, ce n’est qu’un papier».
Abou Naim ne fait pas, lui, dans la dissimulation. Il appelle ouvertement au meurtre de Driss Lachguar, Assid et Lakhal le journaliste tout en niant la Commanderie des croyants. C’est ce qu’il avait déjà fait il y a quelque temps. La justice avait été très clémente, un mois avec sursis, et 500 dirhams d’amende, moins que pour une ivresse publique !
Or comme d’habitude, il y a de bonnes âmes pour croire qu’il ne s’agit que d’un homme des cavernes, un peu dérangé. C’est d’abord un compagnon de route de la chabiba Islamiya. Mais surtout, ses appels au meurtre ont déjà abouti. Le nom de Driss Lachguar a été cité trois fois, comme cible des cellules démantelées. Il suffit de lire «Le livre blanc du terrorisme au Maroc», pour se rendre compte de l’impact de ces appels au meurtre. En 2004, 2005, ceux que le PJD dénonçait comme la gauche «areligieuse» faisaient partie des cibles des terroristes arrêtés, depuis ce sont toujours ceux désignés par les prêches de la haine qui figurent sur les listes. Réclamer l’application de la loi, qui réprime l’incitation au meurtre ne suffit plus. Cette pratique s’est banalisée à tel point, que seul le réveil des démocrates peut secouer la société pour la bannir. Benkirane et Abou Naim ne sont, en fait, que des représentants de la même pensée, que par lâcheté on a laissé pervertir la construction démocratique. Ce constat nous impose une responsabilité, celle de la révolte citoyenne pour préserver notre pays des multiples facettes de Daech.
