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D’anciens cadres du Polisario témoignent : Les séparatistes tentent de faire diversion pour cacher leurs échecs


Ahmadou El-Katab
Mardi 3 Avril 2018

D’anciens cadres du Polisario témoignent : Les séparatistes tentent de faire diversion pour cacher leurs échecs
Libé a rencontré d’anciens cadres du Polisario ayant  rallié  la mère patrie pour avoir leur opinion sur les récentes incursions des séparatistes en zone-tampon et le choix de leur timing par le Polisario.
Ayant rallié la mère patrie, Larabas Chadili qui est vice-président du Conseil de la région de Dakhla-Oued Eddahab nous a affirmé que devant les succès enregistrés par la diplomatie marocaine tant au niveau de l’ONU que celui de l’Union africaine et en prévision de la présentation prochaine du rapport du Secrétaire Général, la direction du Polisario qui a d’énormes difficultés à l’intérieur des camps, veut tirer d’une pierre, deux coups.
Le premier : ne pas se laisser oublier par la communauté internationale et dire que le problème demeure. Le deuxième qui n’est pas des moindres : le chef du Polisario se trouve depuis sa nomination, confronté à de sérieux problèmes. Notamment celui des trafics en tous genres et de la drogue en particulier. Devant les échecs répétés de la diplomatie algérienne, il tente donc de détourner l’attention des populations et de les unir autour de sa personne, à travers ces incursions.  
Rejoignant Larabas Chadili dans son analyse, Abadila Semlali, également ancien cadre du Polisario ayant rallié la mère patrie au début des années 90 est un cadre associatif.  
Selon lui,  le  Polisario qui se trouve confronté à de nombreux problèmes à l’intérieur des camps et des risques d’un soulèvement mené par des populations plus que lasses d’une situation qui a perduré, il cherche, à travers   ces incursions répétées, à l’occuper et à essayer de la rassembler autour de lui. La seule façon d’y parvenir, après les nombreux échecs et des mensonges qui n’en finissent plus, c’est de faire monter la tension avec le Maroc et dire à tous ceux qui tentent de se soulever que ce n’est pas le moment  puisqu’il est sur  le point d’entrer en guerre et que tous les autres problèmes doivent être laissés au placard en attendant.


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1.Posté par Khalid le 03/04/2018 07:41
Il faut pas s attendre a un changement politique avec le voisin , (le bon voisinage) en politique est a laissé de côté.
Pour de ce qui du polisario , il n est qu' un intermédiaire , un suiveur .
Voila un très jolie article du journal français (La Croix).

« La police secrète gouverne toujours l’Algérie »

Par Recueilli par Marie Verdier , le 03/04/2018 à 06:00
Mis à jour le 03/04/2018 à 06:00

Mohammed Hachemaoui Politologue à Sciences Po (1) Pour le politologue Mohammed Hachemaoui, cinq ans après l’attaque cérébrale qui a considérablement affaibli le président Abdelaziz Bouteflika, la puissante police politique est plus que jamais aux commandes du pays.

Source : Mohammed Hachemaoui

Qui gouverne l’Algérie actuellement ?

Mohammed Hachemaoui : L’accident vasculaire cérébral qui a foudroyé le président Abdelaziz Bouteflika en avril 2013 a mis à nu le régime en révélant au grand jour les institutions qui gouvernent l’Algérie, à savoir la police secrète, l’État profond. Depuis lors s’est mise en place une narration hégémonique qui fait de Saïd Bouteflika, le frère du président, un vice-roi à la tête du clan présidentiel et qui prétend à une destructuration et une décapitation du DRS (département du renseignement et de la sécurité, NDLR), la puissante police politique.

N’est-ce pas crédible ?

Mohammed Hachemaoui : Pourquoi un président attendrait-il d’être affaibli par la maladie pour s’attaquer au monstre institutionnel qu’est le DRS, alors qu’il n’a pu le faire pendant les quinze ans de ses trois premiers mandats ? La légèreté de ce récit fait fi de la grammaire qui structure la politique depuis les fondations de l’Algérie indépendante, à savoir la prévalence du pouvoir de fait sur le pouvoir formel. Depuis lors, le chef de l’État n’est que la façade institutionnelle qui couvre le DRS et son incontournable patron depuis 1990, le général Mohamed Mediène dit « Toufik ».

N’a-t-il pas été limogé en septembre 2015 ?

Mohammed Hachemaoui : Les décrets de sa mise à la retraite et de la nomination de son prétendu successeur, Bachir Tartag, n’ont pas été publiés. Or ils sont indispensables pour mettre fin aux fonctions du patron de l’appareil le plus puissant de l’Algérie et pour asseoir l’autorité de son successeur. Et ce n’est pas parce que la police secrète aurait une nouvelle fois changé de nom – DSS, département de surveillance et de sécurité – qu’elle a été dissoute. L’élément de langage « dissolution du DRS » est trompeur.

Saïd Bouteflika n’a-t-il pas pris les rênes du pouvoir ?

Mohammed Hachemaoui : Si le frère du président était aussi puissant qu’on le dit, pourquoi se serait-il vu imposer le quatrième mandat et les protégés du DRS aux postes clés du pays, à commencer par Ahmed Ouyahia comme directeur de cabinet de la présidence en 2014 puis comme premier ministre, alors que les relations entre celui-ci et Abdelaziz Bouteflika sont notoirement tendues de longue date.

À qui peut-on penser pour succéder au président ?

Mohammed Hachemaoui : Le premier ministre Ahmed Ouyahia, comparé aux présidents égyptien Sissi et turc Erdogan, symboles d’un autoritarisme décomplexé dont les pays occidentaux s’accommodent, est désigné de longue date, comme je l’avais dit à votre journal lors de la visite du président Hollande à Alger le 15 juin 2015 ! Et l’escale effectuée par le président Macron le 6 décembre dernier a donné une caution internationale à cette succession cousue de fil blanc par l’État profond algérien.

Pendant la décennie noire, ce « DRS boy » a été imposé au général président Zeroual comme directeur de cabinet de la présidence puis chef du gouvernement de 1994 à 1998, période pendant laquelle il a appliqué avec zèle la feuille de route de la contre-révolution prétorienne néolibérale avec thérapie de choc et terrorisme d’État. Il est ensuite ministre de la justice de 1999 à 2003, à l’époque où la politique de l’impunité et de l’oubli sur les crimes des années 1990 est institutionnalisée. C’est encore lui qui est chef du gouvernement de 2003 à 2006 et de 2008 à 2012 pendant les deuxième et troisième mandats. Et c’est à nouveau lui qui est aux commandes lors du quatrième mandat.

L’élévation du tamazight comme langue officielle dans la Constitution de 2016 et la décision en janvier dernier de décréter le Nouvel An berbère jour férié ont surtout vocation à légitimer en amont l’élection, pour la première fois dans les annales de l’Algérie, du futur président kabyle Ouyahia.

La société algérienne ne réagit-elle pas ?

Mohammed Hachemaoui : Depuis la décennie noire, la communauté politique a poursuivi son processus de fragmentation et les institutions civiles de l’État et de la société se sont délitées au rythme des assassinats, des purges, des massacres de populations, des départs en exil des cadres, de l’effondrement de l’école et de l’université, etc.

Et depuis les soulèvements populaires arabes, la police politique est soucieuse de véhiculer une rhétorique réactionnaire sur la futilité de la révolution et ses risques inhérents de bain de sang. Les intellectuels organiques, la presse dite indépendante qui pullule d’officiers, les partis dits d’opposition ne remettent pas en cause les fondamentaux de l’État garnison qui ont été totalement intériorisés. Qui revendique la vérité sur l’assassinat du président Boudiaf en 1992 et sur les nombreux assassinats qui égrènent la vie politique algérienne, sur les massacres de populations, sur tous les crimes institutionnalisés ? Qui remet en cause l’intégration de l’Algérie dans le dispositif de l’Otan ?

Quel rôle joue la religion ?

Mohammed Hachemaoui : À la différence des démarches d’un Bourguiba en Tunisie ou d’un Atatürk en Turquie, il n’y a jamais eu la volonté de s’attaquer au système de domination culturel et religieux.

Le FLN avait pour seul but d’arracher l’indépendance et de procéder à la « restauration de l’État souverain algérien » d’avant la colonisation française – là où Messali Hadj, le père de l’indépendance écarté dès 1955 dans un combat fratricide, prônait la lutte contre le féodalisme et l’élection d’une constituante souveraine par un collège unique « sans distinction de race ou de religion ».

Ainsi le régime prétorien, soucieux de ne pas s’aliéner les secteurs conservateurs de la population, fut dès le départ assis sur une contre-révolution. Il a ensuite achevé de fabriquer un fondamentalisme d’un genre nouveau : rigoriste, antipolitique et néolibéral.

Recueilli par Marie Verdier
(1) Auteur de Qui gouverne (réellement) l’Algérie ?, Politique africaine, juin 2016.

2.Posté par Omar le 03/04/2018 11:28 (depuis mobile)
Ne srt pas croire cé gens là la plus part entre eux sont des agents double dormant du polisario et ça ne risque pas de changé car c''est la nature humaine trahir la nation où sa propre petite et grande famille le choix est vite fait .

3.Posté par Ould hossein le 03/04/2018 12:04
Le vrai gestionnaire dans le conflit du Sahara marocain est il vraiment le polisario ?
Comment une milice fauchée sans un sou sans état sans loi ni foi et encore moins democrate comme ils le revendiquent dont leur origine ethnique peut diviser plus d un se prétend être des héritiers de cette région alors que la majorité du Maghreb est d origine berbères.
le régime algérien et les séparatistes du Polisario coûte énormément d’argent au budget de l’Etat et au contribuable.
Selon le journal électronique «Tamurt.info», le budget alloué par le régime algérien au financement du Front Polisario «est inconnu des dirigeants politiques algériens. Seul le DRS est au courant». Et d’ajouter que «personne n’est en mesure d’apporter le moindre nombre, même approximatif, de «milliards» que verse l’Algérie aux responsables du Polisario. Aucun député, ni ministre ne peut percer ce secret. Ce budget échappe à tout contrôle des politiciens et reste toujours un mystère».
Le témoignage d’un ex-Premier ministre algérien recueilli par le journal électronique «Tamurt.info» est on ne peut plus éloquent. «Le budget que verse l’Algérie au profit du Polisario, rien que pour agacer le Maroc, dépasse l’entendement, mais il reste toujours secret». «J’étais Premier ministre et je ne savais rien de ce qui se tramait au sujet du financement qui leur a été alloué durant les années 1990, c’est-à-dire durant la crise financière que l’Algérie traversait, mais je sais que ce budget est supérieur à ce que tout le monde pense», a-t-il ajouté. Aucun journaliste ni politicien algérien ne peut aborder ce sujet ni y faire allusion. Le sujet est tabou. Et personne ne connaît le nombre de milliards de dollars que le régime a gaspillés pour financer cette organisation séparatiste depuis sa création au début des années 70 du siècle passé.
Les données avancées en 2011 estiment que l’argent ainsi gaspillé s’élève à plus de 60 milliards de dollars, juste pour réaliser un rêve chimérique, celui de créer un Etat fantôme au Sahara marocain. Durant l’année en cours, le régime algérien a accordé 300 millions de dollars au Polisario pour financer l’achat de missiles antichars et air-air.
Mais le comble de l’absurde dans toute cette histoire, c’est que le régime continue de financer ce projet chimérique au lieu de financer des projets sociaux au profit des nécessiteux. Notamment les jeunes dont certains préfèrent immigrer illégalement plutôt que de continuer à subir les affres de la misère dans leur pays, en dépit de sa manne pétrolière. «L’Algérie dépense plus d’argent pour le Polisario que pour la Kabylie. Ce n’est pas de la langue de bois ni de l’ironie, c’est une réalité et je sais de quoi je parle», a même assuré un ancien député kabyle qui a fait partie entre 1997 et 2003 de la liste RCD. Cité par le journal électronique en question, il a également précisé que l’Algérie a pris en charge «durant cette saison estivale plus de 60.000 enfants sahraouis dans ses colonies de vacances, mais aucun enfant kabyle de parents nécessiteux n’a bénéficié de telles vacances à l’instar de ces milliers de petits Sahraouis».

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