LibéSport




Zoom







Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Partager

Coupe des Confédérations : La vidéo entre justice et confusion

Mercredi 28 Juin 2017

Des erreurs corrigées, au prix d'autres problèmes: la confusion autour du carton rouge dans le match dominical Allemagne-Cameroun (3-1) en Coupe des Confédérations a pointé certaines limites de l'assistance vidéo à l'arbitrage (VAR).
"Globalement, nous avons des résultats très positifs. Bien sûr, de nombreux aspects doivent être améliorés. Mais ce qui est important, c'est que la vidéo n'a laissé passer aucune erreur manifeste", a déclaré lundi Massimo Busacca, le patron de l'arbitrage à la Fifa, lors d'une conférence de presse à Saint-Pétersbourg.
"29 décisions importantes ont été prises, avec la confirmation de la vidéo", qui a occasionné "six changements de décision", a indiqué l'ex-arbitre italien.
La VAR a apporté plus de justice, comme pour annuler des buts entachés de hors-jeu, parfois impossibles à voir à l'oeil nu et à vitesse réelle.
Hector Moreno l'a expérimenté avec un but invalidé. "Contre le Portugal la vidéo nous a aidés, parce qu'on a annulé un but de Nani, et (contre la Russie) ça nous a porté préjudice, mais c'est comme ça, il y avait hors-jeu et il fallait le siffler. C'est au bénéfice du foot, même si ça s'est fait à mon détriment", a dit le Mexicain en riant.
La VAR, c'est "juste et équitable, il n'y a plus le facteur humain pour décider d'un match", a estimé pour sa part l'attaquant russe Fiodor Smolov.
Dimanche, après un contact entre l'Allemand Emre Can et le Camerounais Ernest Mabouka, l'arbitre Wilmar Roldan a d'abord donné un carton jaune au Camerounais... Siani. Les Lions indomptables ont protesté, le Colombien a alors consulté la VAR. Et a adressé au même Siani un carton rouge. Nouvelles protestations, deuxième recours vidéo, et l'arbitre blanchit Siani pour expulser Mabouka. Près de trois minutes se sont écoulées.
"Tout le monde était confus, moi aussi. On ne savait pas ce qui se passait", s'est amèrement plaint le sélectionneur des Lions, Hugo Broos.
"C'était trop long, a admis Busacca. Mais à la fin le bon joueur a été exclu. Imaginez sans VAR, si l'arbitre donne au mauvais joueur le carton. Aujourd'hui nous parlons de 2 ou 3 minutes, ce qui n'est pas acceptable. Bien sûr nous devons améliorer les choses, mais à la fin l'honnêteté était là".
Les moments de flottement sont devenus récurrents. "Au début je n'ai pas très bien compris pourquoi le but avait été annulé, je me suis renseigné, il y avait pas mal de confusion", avait dit Fernando Santos concernant le but annulé de Nani.
La rapidité de la décision est mise à l'épreuve. "Dans certains cas, elle a prouvé son utilité, mais on peut encore l'améliorer. Si l'on peut prendre des décisions rapidement, je trouve que c'est bien", a synthétisé le patron de la Mannschaft, Joachim Löw, non sans litote. Face au Cameroun (2-0), les Chiliens étaient en train de célébrer un but, assis à mimer une partie de console... vidéo, quand l'arbitre a annulé le but de Vargas. "Ce système évide le foot de son essence. C'est très bizarre, on ne peut pas célébrer un but tranquillement", a regretté le milieu Marcelo Diaz. "Il manquait juste le spectacle à la pause et qu'on ajoute deux autres mi-temps pour que ce soit du foot américain", a grincé son coéquipier Jean Beausejour.
Auparavant, la joie du buteur était frustrée dans les secondes qui suivaient, le temps pour l'arbitre assistant de lever son drapeau. Il lui faut désormais attendre parfois plusieurs dizaines de secondes.
Et cela crée un autre type d'émotion. "Pour le fair-play c'est bien. Mais c'est un stress à chaque fois que l'arbitre y recourt, on souffre à chaque fois", a exposé le sélectionneur mexicain Juan Carlos Osorio.
La vidéo pour telle action, et pas telle autre ? "Lors du but du 2-2 il s'est passé des choses pas claires dans la surface, mais bon je l'accepte", avait dit Santos à l'issue du Portugal-Mexique.
Lors de Mexique-Russie (2-1), Stanislav Tchertchessov a réclamé la VAR après avoir vu son arrière gauche Jirkov chuter dans la surface adverse dans un contact. "S'il y a eu erreur d'arbitrage, alors la VAR n'est pas utile, mais s'il n'y a pas eu d'erreur alors c'est une bonne décision", a lâché le sélectionneur russe.
La VAR évite "beaucoup de fautes" mais elle ne va "bien sûr pas toutes les éliminer", relativise Busacca.


Lu 457 fois

Nouveau commentaire :

Votre avis nous intéresse. Cependant, Libé refusera de diffuser toute forme de message haineux, diffamatoire, calomnieux ou attentatoire à l'honneur et à la vie privée.
Seront immédiatement exclus de notre site, tous propos racistes ou xénophobes, menaces, injures ou autres incitations à la violence.
En toutes circonstances, nous vous recommandons respect et courtoisie. Merci.

Dossiers du weekend | Actualité | Spécial élections | Les cancres de la campagne | Libé + Eté | Spécial Eté | Rétrospective 2010 | Monde | Société | Régions | Horizons | Economie | Culture | Sport | Ecume du jour | Entretien | Archives | Vidéo | Expresso | En toute Libé | USFP | People | Editorial | Post Scriptum | Billet | Rebonds | Vu d'ici | Scalpel | Chronique littéraire | Billet | Portrait | Au jour le jour | Edito | Sur le vif | RETROSPECTIVE 2020 | RETROSPECTIVE ECO 2020 | RETROSPECTIVE USFP 2020 | RETROSPECTIVE SPORT 2020 | RETROSPECTIVE CULTURE 2020 | RETROSPECTIVE SOCIETE 2020 | RETROSPECTIVE MONDE 2020 | Videos USFP | Economie_Zoom | Economie_Automobile | TVLibe