Clôture de la 16ème édition du Festival gnaoua et musiques du monde

Une édition rehaussée par de magnifiques fusions


Abdelali khallad
Mercredi 26 Juin 2013

Clôture de la 16ème édition du Festival gnaoua et musiques du monde
Clôture en apothéose de la 16 éme édition du Festival gnaoua et musiques du monde. Dimanche 23 juin courant,  la place Moulay Hassan à Essaouira avait été enflammée par le talentueux et grand maâlem Mustapha Baqbou qui a su donner joie et plaisir à une foule en trause grâce à ses “trouhas”gnaouis authentiques.
Un concert  de grande qualité rehaussé par une magnifique fusion avec le batteur américain Will Calhoun. Un exercice de partage et de mariage de cultures et références musicales  qui vient confirmer la tendance très réussie des fusions au cours de cette édition.
Après la joyeuse soirée d’ouverture qui a invité trois écoles musicales aussi lointaines que différentes, mais qui ont su composer ensemble pour offrir au grand public une merveilleuse toile de rythmes et de couleurs guidée par le hajhouj du maâlem gnaoui Said Kouyou, les  rythmes émiratis d'Annadi Al Bahri venu épouser la mosaïque musicale marocaine représentée également  par le folklore soussi de la troupe Howara.
Le troisième et magique exercice de fusion de l’édition 2013, était le fruit de la rencontre très attendue et appréciée du grand Maâlem gnaoui  Mahmoud Guinea et du talentueux pianiste et compositeur cubain Omar Sosa. Comme il est de coutume, le hajhouj et le public ont fondu entre les mains de Mahmoud qui était égal à lui-même. Avant de se faire rejoindre par Sosa dans une magnifique fusion où le commun et l’aspect universel de la musique gnaoua ont fait leur magie. Les rythmes et les instruments cohabitaient sans grand effort, Guinea était maître de la scène tandis que Sosa suivait majestueusement la folie des rythmes et des couleurs.
L’aspect le plus marquant de la 16 ème édition est la réconciliation du public souiri avec  le festival. L’engouement fut  constaté depuis la journée du 20 juin, un flot humain a repris les chemins des scènes, sûr du produit artistique et du dispositif sécuritaire. Mineurs et fauteurs de troubles n’étaient plus visibles comme avant. Les familles, les couples étaient la catégorie la plus présente sur les places et dans les concerts intimistes.
La nuit du 22 juin en sortant de la scéne Bab El Marsa, l’image offrait plaisir et confiance : les couples longeaient encore la corniche avec leurs bébés dans les poussettes, le grand public de Hamid El Kasri  quittait la place Moulay El Hassan en douceur; on ne se bousculait plus comme avant, et les répugnantes images de harcèlement et d’agression avaient disparu à jamais.


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