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Christopher Ross entamera-t-il une tournée au Maghreb en septembre prochain ? A défaut d’un communiqué officiel de l’ONU, certains organes de presse ont relayé, ces derniers jours, cette information sans donner de précisions sur l’agenda de cette nouvelle tournée de l’Envoyé spécial de l’ONU au Sahara qui devra, en principe, présenter un rapport au Conseil de sécurité en octobre prochain comme l’indique sa résolution datée du 10 avril 2014.
Cette tournée pourrait-elle sortir le processus onusien de son impasse actuelle? Pour Tarik Tlaty, professeur universitaire et directeur du Centre marocain des études et des recherches stratégiques, les déclarations des responsables marocains insistent souvent sur l’attachement du Royaume au processus onusien visant à trouver une solution politique à ce dossier.
Pourtant, le Royaume a mis, selon ce spécialiste, l’ONU en garde contre les dérapages enregistrés par son processus ces dernières années. Dérapages qui peuvent remettre en cause tout le processus notamment l’élargissement de la mission de la Minurso.
Il a ajouté que Christopher Ross est connu pour ses navettes marathon, mais toute tournée n’est pas importante en soi. Son importance réside plutôt dans sa finalité et les résultats qui en découlent. « On a vu que Ross a, à maintes reprises, commis des erreurs qui ont entraîné le processus dans un labyrinthe».
Tarik Tlaty a précisé, à ce propos, que toute approche du dossier du Sahara marocain doit inévitablement prendre en compte la montée des dangers du terrorisme et l’instabilité qui plane sur la région du Maghreb et du Sahel. Selon lui, toute approche erronée de sa part risque d’accentuer la déstabilisation et de provoquer l’anarchie dans la région comme en atteste la situation chaotique en Libye.
Il a, par ailleurs, tiré à boulets rouges sur les ennemis de l’intégrité territoriale du Maroc qui œuvrent inlassablement depuis 2007 pour faire avorter le projet du Royaume visant à doter ses provinces sahariennes d’une large autonomie dans le cadre de la souveraineté nationale. Lequel projet a bénéficié d’un large soutient des grandes puissances mondiales (USA, France, Espagne…). La dernière manœuvre de ses ennemis s’est traduite par la désignation d’un soi-disant envoyé spécial de l’Union africaine pour le Sahara.
A noter que la semaine dernière, l’ambassadeur du Maroc à l’ONU, Omar Hilale, avait réitéré, à ce propos, le «ferme attachement» du Royaume au processus politique qui «passe impérativement» par la «neutralité» du Secrétariat des Nations unies, mettant en garde contre toute tentative de «dépassement» du mandat de la Minurso, à même de mettre «en danger la présence même» de cette mission.
«Je voudrais réitérer notre ferme attachement au processus politique qui passe impérativement par la neutralité du Secrétariat des Nations unies, l’impartialité de la Minurso, la prévisibilité dans le processus de négociations et la transparence dans la facilitation, afin que le discours qui est délivré à Rabat, Alger, Tindouf ou New York soit identique, et éviter, ainsi, le double langage, générateur de tension, et d’érosion de la confiance», avait-il souligné dans une interview accordée à la MAP à New York.
