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Mais dans cette région du monde acquise de force à Daesh, le nettoyage culturel avait débuté, bien avant. Mossoul qui symbolise au mieux le haro à la culture en ces contrées avait déjà vu ses bibliothèques subir à deux reprises des pillages. Une fois à la chute de Saddam Houssein et récemment lors de la prise de la ville par Daesh où les groupes extrémistes brûlèrent des œuvres anciennes, dont la publication remontait parfois à cinq millénaires av.J-C et épargné des œuvres islamiques.
Depuis le début du mois, les bibliothèques ont été reprises d’assaut. Déjà sont partis en fumée plus de 8000 ouvrages anciens, relevant de collections rares. Des manuscrits, journaux et livres du XIXe siècle, irakiens, syriens de l'ère ottomane du début XXe ainsi que des antiquités de l'Arabie préislamique ont été perdus à tout jamais dans les flammes.
A Mossoul, la culture n’ouvre pas les esprits et n’unit pas les hommes. Pour avoir failli à son devoir de résistance à l‘aveuglement barbare et à l’obscurantisme, elle a été assassinée.
Chez ces gens-là… on ne prend pas conscience, on persécute les minorités, on tue, on brûle, on détruit systématiquement et on annihile toute culture autre que la leur, celle de la mort, du sang et de la désolation.