Avec Nasr à Timitar, la saga des Mégri ne fait que recommencer


Mustapha Elouizi
Lundi 30 Juin 2014

Avec Nasr à Timitar, la saga  des Mégri ne fait que recommencer
A Timitar, Nasr Mégri a confirmé que l’arbre providentiel ne meurt jamais. Le nom des Mégri n’étant plus simplement un patronyme familial, mais aussi celui d’une expérience artistique riche et variée. Après ses belles prestations à Mawazine, Mdiq, Mhamid El Ghizlane, Eté des Oudéyas, Tétouan et d’autres festivals, Nasroullah Mégri enchante sinon ensorcèle son public à Agadir. 
Une véritable fête où l’on a découvert un jeune artiste qui est pourtant à son deuxième album, pour les uns, et où ce n’était qu’un prétexte pour des retrouvailles avec le descendant légitime de cet arbre généalogique plein de créativité et de penchants artistiques, pour les autres. Dès lors, le menu devait ainsi répondre aux besoins des uns et des autres. Environ 50 000 personnes étaient venues assister à cette soirée, l’on resta jusqu’au dernier morceau… Une guitare célébra l’art et l’être humain. Une tradition qui trouve toujours preneur… 
Nasr insiste, cependant, à se présenter comme un cas à part. Tout en se disant fier d’appartenir à cette belle expérience artistique que celle des Mégri, il entend laisser son empreinte particulière. D’où la détermination à  présenter d’abord son propre produit. Le début de la soirée ne pouvait donc sortir des morceaux des deux premiers albums Bladi, Maxour L’jnah, Maghibya … Les nostalgiques allaient certainement réagir et réclamer que l’on se rappelle le beau vieux temps. Le gaucher qui fait un avec sa guitare ne pouvait ainsi ne pas puiser dans le répertoire de ses prédécesseurs, Hassan, le papa, Mahmoud et Youness ainsi que Jalila : Lili Twil et Didam Dam étaient ainsi de la fête. Nasr a de tout de suite trouvé une chorale des plus douces, des plus rythmiques et des plus passionnées.
Et hop, le jeune Nasr décide de refaire le voyage dans le temps. Envie identitaire oblige, il revient malicieusement présenter ses perles personnelles : Sahraoui, Wektach t’rjaâ, Baghi Nefham et Winak. A son âge (22 ans), la pédagogie de gérer le grand public est un exploit, mission accomplie. A la faveur de sa forte présence sur scène, de son sens d’interactivité, de partage et d’échange, le jeune Mégri implique subtilement son public et l’exerce à reprendre joyeusement ses refrains. Facile, quand la rythmique et la douceur interactive font vent commun. En liesse, le grand public présent lors de cette magnifique soirée était assoiffé de musique. Avec Nasr à Timitar, la sagar des Mégri ne fait que commencer… 
 


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