Appel à une nouvelle approche de développement spatial

Le Haut-commissaire aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, Abdeladim El Hafi, a souligné, récemment à Rabat, la nécessité de mettre en place une nouvelle approche de développement spatial prenant en compte les potentialités de chaque régime environnemental, la création des richesses et le maintien des équilibres écologiques. 

M. El Hafi, qui s'exprimait lors d'un séminaire organisé par le Haut-commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLCD) sous le thème "La lutte contre la désertification au Maroc : bilan et perspectives", a indiqué que cette rencontre s'assigne pour objectif de dresser le bilan des interventions en matière de lutte contre la désertification, des acquis, des enseignements et des perspectives d'amélioration, en prenant en considération les nouvelles donnes à l'international, telle la nécessité d'adaptation aux changements climatiques, et en s'inscrivant dans les dynamiques nationales (Initiative nationale pour le développement humain, la charte environnementale et le contexte de la régionalisation avancée). 

Le but étant d'homogénéiser toute intervention en matière de lutte contre la désertification, et d'unifier les processus d'évaluation des projets, programmes et politiques sectorielles, a-t-il dit. 

Prennent part à ce séminaire, les représentants de tous les secteurs concernés, les collectivités locales, les institutions de recherche scientifique et des associations intervenant dans le domaine de la lutte contre la désertification. 

Le Maroc est parmi les premiers signataires de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD), ratifiée en 1996. Depuis, le pays s'est doté, en 2001, d'un Plan d'action national de lutte contre la désertification (PANLCD) dont la coordination de la mise en oeuvre est pilotée par le HCEFLCD, lit-on dans un document du Haut-commissariat. 

La finalité de ce plan est de favoriser la convergence, la cohérence et la synergie des politiques et programmes concourant à la lutte contre la dégradation des terres, en vue d'assurer la gestion durable des écosystèmes selon la vocation des terres, la restauration et le maintien des grands équilibres environnementaux et contribuer aux objectifs stratégiques de lutte contre la pauvreté et de sécurité alimentaire. 

La mise en oeuvre du PANLCD a enregistré des acquis importants dans le cadre du programme décennal (2005-2014), marqués par de nombreuses réalisations au niveau national. En effet, ce plan comprend plusieurs niveaux d'intervention, le premier concerne l'aménagement des bassins versants dans le but de préserver les sols et réduire la dégradation des terres et l'envasement des barrages, et prolonger ainsi la durée de leur fonctionnement, précise-t-on de même source. 

Ainsi, depuis la mise en oeuvre de ce programme, 665.000 ha de bassins versants ont été traités, avec, en outre, la stabilisation des dunes littorales et continentales. A cet effet, 39.000 ha de dunes sources d'ensablement ont été stabilisés, ce qui a permis d'assurer la protection de plusieurs milliers d'hectares, notamment des oasis, palmeraies, routes et des systèmes d'irrigation, particulièrement au niveau des provinces du Sud.