Adrar rend hommage à Saghru Band et à Mustapha Tamazight

Mercredi 21 Janvier 2015

Adrar rend hommage à Saghru Band et à Mustapha Tamazight
Un froid glacial et une ambiance chaleureuse. Le temps d’une soirée artistique, le public de la ville de Tahla bravé le froid en allant à la rencontre du groupe amazigh Saghru Band. Pour fêter le Nouvel An amazigh 2965, l’Association Adrar pour le développement et l’environnement rend hommage à cette formation musicale qui s’est déjà fait un nom dans le cadre de la chanson amazighe. En 2010, l’Institut Royal pour la culture amazighe (IRCAM) avait consacré le fondateur du groupe Mbarek Oularbi, dit Nba, meilleur chanteur amazigh. Quelque temps après, il décède des suites d’une maladie incurable à l’âge de 28 ans. Khalid, son petit frère, décide d’aller sur ses traces. C’est l’album «Imttiten» empreint de tristesse à cause de cette perte.
Le public tahlaoui sait donc à quoi il doit s’attendre. Khalid, Omar et Muha entreprennent un grand voyage musical. Trois guitaristes qui entendent faire connaître quelques tubes du riche répertoire des Saghru Band. Grat Ifassen, Yan Outbir g’Janwan, Telelli… des chansons qui puisent dans des thèmes et des rythmes divers : amour, militantisme, humanisme, terre, mort, rébellion … Elles ont été chantées chacune dans un rythme pour faire montre de cette palette musicale et artistique en général de cette formation dont les membres sont tous jeunes. Un avenir prometteur déjà fêté ici et là. Mohamed Gaougou, membre dirigeant d’Adrar l’a bien souligné en offrant le trophée de l’Association à Khaled : « Nous savons que cet hommage creuse dans le passé de cette formation, notamment au temps où Nba en était le guide, mais fête aussi le présent et l’avenir avec ces jeunes qui promettent des créations artistiques».
Un autre hommage a été rendu au poète amazigh Mustapha Tamzight. Une reconnaissance pour un ciseleur de mots innovant et créateur. Sa poésie puise ses racines dans la langue amazighe, pour redonner vie aux mots anciens et les adapter au contexte actuel. En guise de fête dédiée à cette énergie intarissable, les organisateurs ont pensé à la danse Ahidous. C’est aussi pour joindre l’utile à l’agréable. La troupe Izli N’ayt Warayn a ainsi présenté une magnifique prestation d’Ahidous local. Une danse où le costume traditionnel «hayk» donne aux mouvements rythmés toute leur splendeur. Quant au verbe amazigh chanté, il fête la vie : le Ynnayr agricole, le Byannou selon les Imazighen de cette région du pré-Rif. Les chants du Moyen Atlas étaient aussi là, grâce notamment au chanteur Driss Ychou qui a rappelé au public les prouesses artistiques de Mohamed Rouicha, Mohamed Maghni et Boutmazought.

Mustapha Elouizi

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