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50% des diabétiques s’ignorent

Diabète et nutrition au centre des débats d’un colloque à Rabat


Nezha Mounir
Mardi 9 Juillet 2013

50% des diabétiques s’ignorent
Première cause de mortalité par insuffisance rénale,  première cause de morbidité et mortalité par maladie cardiovasculaire, première cause de cécité, première cause d’amputation des membres inférieurs, triste palmarès que celui du diabète. Cette épidémie galopante aux multiples complications (cardiovasculaires, rénales, oculaires et neurologiques) qui surviennent en l’absence d’une prise en charge adéquate et aux coûts élevés engendrés en termes de dépenses, mais aussi en morbidité et mortalité. Un problème de santé publique qui a amené la Ligue marocaine de lutte contre le diabète avec le soutien du ministère de la Santé, du Conseil national de l’Ordre national des médecins, des sociétés savantes nationales et des associations de diabète de la région Mena, membres de la Fédération internationale du diabète à organiser un colloque international à Rabat. Cette rencontre scientifique sur le diabète et la nutrition, a été  non seulement une occasion pour débattre des récentes acquisitions en matière de prévention et de traitement de cette pathologie, mais aussi pour discuter des stratégies engagées dans la région MENA et  particulièrement dans notre pays afin de lutter contre cette épidémie.
Dr Jamal Belkhadir, président de l’Association de lutte contre le diabète a été on ne peut plus clair. «Au Maroc, la situation  est particulièrement  préoccupante et les dernières estimations montrent une prévalence de 10%. L’enquête Maremar dont les résultats sont annoncés durant le Colloque montre des chiffres qui dépassent 13%», a-t-il souligné. Et d’abonder dans ce sens en précisant  qu’en l’absence de dépistage systématique, plus de 50% des diabétiques s’ignorent. Ainsi,  la maladie ne sera découverte que fortuitement ou à l’occasion de complications. Il est donc urgent, selon lui,  qu’une politique de prévention du diabète et des maladies non transmissibles à large échelle soit mise en place. Dans ce cadre, Dr Belkhadir estime qu’une politique nationale de prévention du diabète engendrera nombre de défis, notamment la nécessité de mieux comprendre les facteurs sociétaux et environnementaux qui régissent ce que l’on a qualifié d’épidémie du 21ème siècle. Pour ce faire, il faudra évaluer scientifiquement les choix de style de vie et les changements dans l’environnement qui ne dépendent pas des personnes sur le plan individuel. Il faudra sensibiliser davantage l’opinion à la prévention du diabète de type 2, la lutte contre l’obésité et à la responsabilité des personnes et des familles quant à leur choix de style de vie.
Pour éclairer les décideurs en la matière, rien de mieux que d’effectuer des enquêtes afin de disposer d’informations scientifiquement valides. C’est le cas de l’enquête Maremar, la plus large au niveau du continent africain et du monde arabe, sur la prévalence et les facteurs de risques de la maladie rénale chronique au Maroc. Les résultats en ont été présentés par Pr Mohammed Benghanem Gharbi, président de la Société marocaine d’hypertension artérielle. Il en ressort ainsi que le diabète est classé en tête de liste des principales causes de cette maladie avec (32,8%) suivi de l’hypertension artérielle (28,2%) et la lithiase urinaire (9,2%).
Quid du plan d’action mondial?
Le diabète constitue une crise sanitaire, mais c’est également une catastrophe sociétale mondiale. Aux quatre coins de la planète, les gouvernements luttent pour faire face aux coûts des soins liés au diabète. Face à ce fléau, la Fédération internationale du diabète a mis en place un plan mondial contre cette maladie 2011-2021. Objectif principal : la mise en œuvre des programmes nationaux contre le diabète.
A cet égard, des modèles dont l’efficacité est avérée sont d’ores et déjà en place dans certains pays, comme le souligne la fédération qui tire la sonnette d’alarme : «Aujourd’hui, 366 millions de personnes souffrent du diabète et 280 millions courent un risque élevé de le développer. Si rien n’est fait, ces chiffres devraient respectivement passer à 552 millions et 398 millions d’ici 2030».


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