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Pour plusieurs professionnels du secteur interrogés par Libé, il s’agit d’une affaire qui sent le soufre et remet en cause la crédibilité du ministère et sa capacité à surveiller et à protéger les richesses halieutiques nationales. D’après eux, plusieurs éléments demeurent sans explication dans cette affaire et suscitent des suspicions. D’abord, au niveau de la saturation du système VMS. Certaines sources qui ont sollicité l’anonymat nous ont révélé que l’entrée des navires en question dans les zones interdites a coïncidé avec la saturation de ce système. Plusieurs délégations du ministère ont perdu tout contact et moyen de communication par satellite avec les navires et n’ont donc pu en suivre les déplacements ou surveiller les activités. Alors que ce système est censé avoir pour objectif de préserver la ressource halieutique en permettant le suivi en temps réel de la flotte de pêche nationale et étrangère évoluant dans les eaux marocaines et d’assurer la sécurité des pêcheurs grâce à une capacité d’intervention renforcée, il semble qu’il ait perdu le nord pour une raison ou pour une autre, ce qui remet en question sa fiabilité. Des faits d’autant plus suspicieux que lesdites zones interdites n’ont pas reçu durant toute cette période ni la visite des contrôleurs ni celle de la marine Royale.
Autre fait troublant et non des moindres, la réaction des responsables du ministère à l’égard des contrevenants. Car si ce dernier est effectivement intervenu, il reste néanmoins qu’il s’est contenté de seulement verbaliser les contrevenants sans saisir leurs cargaisons. Pourtant, ils avaient bel et bien violé la loi. Et du coup, plusieurs professionnels se demandent si le ministre va pousser l’outrecuidance jusqu’à violer l’article 24 de la loi 15-12 relative à la prévention et la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée par la loi en les autorisant à exporter ces produits. En fait, les produits halieutiques issus des captures réalisées par des navires de pêche battant pavillon marocain doivent être accompagnés, lors de leur exportation, d’un certificat de capture établi dans les conditions et selon les modalités fixées par voie réglementaire et validé par l’administration compétente.
Ces professionnels s’interrogent même sur la réaction de l’UE qui est censée importer ces captures effectuées en violations des lois et règlements marocains en vigueur.