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​Les réfugiés subsahariens exigent une promulgation rapide de la loi sur l’asile

Sit-in de protestation, hier, à Rabat


Hassan Bentaleb
Mercredi 25 Mars 2015

​Les réfugiés subsahariens exigent une promulgation rapide de la loi sur l’asile
Les réfugiés subsahariens sont en colère. Sous une pluie battante, des dizaines d’entre eux ont observé un sit-in, hier devant le bureau des réfugiés et des apatrides à Rabat, en signe de protestation contre leurs conditions de vie jugées précaires.    « La coupe est pleine et nous ne pouvons plus supporter d’être traités comme  des bons à rien. La grande majorité d’entre nous vit dans la précarité puisqu’elle est privée d’exercer ses droits les plus élémentaires», nous a indiqué le porte-parole  de l'Union des réfugiés subsahariens du Maroc (URSM) avant d’ajouter : « Nous ne bénéficions pas du droit d’accès au travail ni à un logement. Et s’il arrive que quelqu’un d’entre nous tombe malade, il doit subvenir lui-même à ses propres dépenses de soins. L’autre jour, les responsables  d’un hôpital public ont refusé de me délivrer gratuitement un médicament dont le prix ne dépasse pas les 100 DH».
Mais, il n’y a pas que les conditions matérielles qui manquent, ces réfugiés prétendent être victimes d’agressions physiques et d’actes racistes. Des attitudes  qui entraînent un sentiment d'insécurité permanent chez eux.
Et qu’en est-il de la protection internationale dont ils bénéficient ? « C’est une fausse thèse.  La carte de réfugié ne nous permet de bénéficier d’aucun droit. Ainsi, on vit avec nos propres moyens. Est-ce que vous croyez qu’avec les seuls bons  de 100 DH octroyés tous les trois mois par le HCR-Maroc, on peut faire notre vie ici? », nous a déclaré notre source avant d’ajouter : « Nous avons constaté également qu’il y a une différenciation de traitement entre les réfugiés subsahariens et ceux qui sont d’origine arabe comme en attestent les nombreuses formations dont bénéficient ces derniers ».  Une situation des plus compliquées vu le vide juridique qui entoure la question de l’asile au Maroc. « L’incertitude est de mise puisque la loi relative à l’asile tarde encore à pointer le bout du nez. On s’attendait à un éventuel vote de ce texte législatif en 2014, mais rien ne semble venir », nous a expliqué le porte-parole de l’URSM.  Un état de fait qui risque, selon lui, de rendre plus dure la vie de ces réfugiés et de les maintenir dans la précarité. A ce propos, notre source nous a déclaré que les réfugiés subsahariens  demandent l’examen et le vote rapide d’une loi sur l’asile à même de  clarifier les conditions d'intégration des réfugiés reconnus au Maroc.  En attendant, ils exigent qu’une solution temporaire d'assistance soit mise en place et que la loi n°02-03 relative à l'entrée et au séjour des étrangers, à l'émigration et à l'immigration irrégulières, actuellement en vigueur, soit correctement appliquée et, partant,  que des cartes de résident d'une durée de 10 ans soient octroyées aux réfugiés statutaires.  


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1.Posté par Magid le 24/03/2015 20:38
L'es hopitaux publics marocains , dans un état souvent déplorable, ont deja du mal à allouer aux marocains les soins, médicaments et autres aides auquels ils ont droit. Comment peuvent ils subvenir en plusaux besoins des nombreux réfugiés subsahariens sur le sol marocain ? Ces derniers sont d'ailleure en réalité pour la majorité d'entre eux non des réfugiés mais des candidats à l'imigration clandestinne vers l'Europe ou le Maroc n'est qu'une étape provisoir plus ou moins longue avant de réussir à passer de l'autre côté. Quand à la carte de réfugiés , elle leur permet de bénéficier d'un droit : celui de ne plus être consédérer en situation illégale sur le territoire marocain et donc de ne pas être expulsé. Le Maroc a tord d'accépter la proposition de l'Europe de prendre en charge ces réfugiés en échange d'une aide financière. C'est une vision à court terme qui sera préjudiciable au pays au regard des conséquences à long terme que cela implique. C'est bien d'être charitable et de redorer son image mais encore faut il en avoir les moyens.

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