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Pour rappel, la myasthénie est une maladie neurologique rare, qui évolue très rapidement. Faute d’une prise en charge précoce, convenable et permanente, le sujet perd rapidement son autonomie. «Le patient est rapidement réduit à l’état d’infirme ! Il vit ou végète, en état de pleine conscience, son amoindrissement progressif et sa déchéance. «Le myasthénique constate alors la faillite de son organisme ; il voit son humeur déprimer et sa marginalisation s’accentuer, le confinant tel un meuble de lit, dans une chambre», rappelle le Dr. Idrissi, en précisant que cette maladie nécessite un suivi médical très pointu et la médication permet au patient et à sa famille, un mieux-être.
En outre, tonne-t-il, «les ruptures de stock de ce médicament sont de nature à engendrer de graves complications : insuffisances respiratoires brutales, dysphagies sévères avec troubles de la déglutition… » Résultat : «Les malades ne peuvent ni avaler ni respirer. En termes clairs, c’est la suffocation et l’asphyxie mortelle», ajoute-t-il avant de poursuivre : «Nous interpellons publiquement, aujourd’hui, El Houssaine Louardi, qui est réanimateur confirmé et professeur émérite à la fois. Fort de ses titres, il comprendra plus ce dilemme mortel mieux que personne et saura le prévenir». Dans ce contexte, l’AAMM l’exhorte à porter plus d’intérêt à ces malades atteints de pathologies, certes rares, mais auxquels on ne doit pas tourner le dos. «Les déficits en médicaments incontournables, tel le Mestinon (dont il faut introduire la forme retard), doivent inciter les responsables du ministère de la Santé à convaincre le laboratoire d’introduire son produit sur le marché. Juste équilibre entre deux produits pour juguler les manques et éviter aux malades de subir l’absence néfaste de l’un d’entre eux», précise Dr Idrissi.
En effet, les ruptures de stock actuelles poussent certains malades (qui ont les moyens) à s’approvisionner à l’étranger, mais pour tous ceux qui ne le peuvent pas, ils vivent ces ruptures de Mestinon comme une détresse physique, mais aussi une fragilité morale, car ils y voient surtout un manque de considération. Que faire face à ces cas répétés de rupture? Laisser des proches atteints de cette maladie mourir de négligence ou les hospitaliser pour qu’ils bénéficient des prestations des services de réanimation qui peuvent disposer de ce médicament en stock pour les soulager? La balle est dans le camp du ministre de la Santé. Il doit assumer ses responsabilités sinon la détresse continuera à être vécue comme une incontournable fatalité par des malades dont la souffrance est à la fois patente, aiguë et quotidienne.