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Selon les médias espagnols, Jorge Fernández a profité de sa présence à un colloque sur la sécurité organisé lundi par le «Círculo Ecuestre» de Barcelone pour s’en prendre au président de cette fondation proche du parti calatan, Convergence démocratique de Catalogne (CDC).
Le ministre de l’Intérieur a, en effet, fustigé Àngel Colom en lui disant qu’il n’est pas habilité « à donner des leçons de sécurité à l’Etat ». Et d’ajouter, selon l’agence espagnole Europa Press, que « les relations entre l’Espagne et le Maroc sont magnifiques. Nous n’avons pas besoin d’intermédiaires de la trempe de ce monsieur-là ». Il n’a cependant pas prononcé le nom du président de la Fondation catalane, se contentant seulement du qualificatif « ce monsieur », selon le quotidien espagnol El Mundo.
Jorge Fernández a également nié avoir établi un quelconque lien entre le terrorisme jihadiste et l’indépendantisme. Il a aussi mis en garde contre les activités de la Fondation «Nous Catalans» qui inciterait les migrants vivant en Catalogne à rallier la cause indépendantiste. Le président de la Fondation «Nous Catalans» a, pour sa part, accusé dimanche dernier le ministre de l’Intérieur d’«islamophobie», a précisé El Mundo. Il l’a accusé lui et les services secrets espagnols (CNI) de «manœuvrer imprudemment pour installer un radical à la tête de la Commission islamique en Espagne », selon l’agence Europa Press.
La même source a indiqué que «Àngel Colom a souligné que l’ancien porte-parole et actuel président de la Commission islamique d’Espagne, Mounir Benjelloun est une personnalité proche du Mouvement Adl Wal Ihssane, d’interdit au Maroc pour sa radicalité et son appel à l’instauration du califat».
Le président de la Fondation «Nous Catalans» a également rappelé que le gouvernement espagnol avait décidé en 2013 d’expulser un Marocain résidant à Barcelone, à savoir Noureddine Ziani qui assumait la présidence de l’Union des centres culturels islamiques en Catalogne et la direction de l’Espace catalo-marocain de ladite fondation. Cette décision a été vivement critiquée par Convergence démocratique de Catalogne et la Gauche catalane républicaine (ERC).
Par ailleurs, le ministre espagnol de l’Intérieur a rappelé que cinq sur 11 opérations contre le terrorisme jihadiste en Espagne depuis le début de l’année ont été effectuées en Catalogne, ajoutant que 50 des 98 mosquées salafistes en Espagne se concentrent dans cette Communauté autonome. «Cela nous pousse à la réflexion», a-t-il affirmé lors de ce colloque.
Depuis 2012, poursuit Jorge Fernández, 80% des cas d’endoctrinement et d’embrigadement des jihadistes se font via Internet et non dans les centres de culte ou dans les prisons comme par le passé. «L’espace cybernétique ne doit pas être un espace d’impunité», a-t-il soutenu.