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​Pas d’échanges entre les usines Renault de Tanger et d’Oran

Le contexte politique empêche toute synergie entre les deux sites

Mercredi 3 Décembre 2014

​Pas d’échanges entre les usines Renault  de Tanger et d’Oran
Le contexte politique consécutif à la crise entre le Maroc et Algérie impacterait-il le développement d’une véritable synergie entre les usines tangéroise et oranaise de Renault ?
Pour Jacques Prost, directeur général de Renault-Maroc, cela ne fait aucun doute. Selon ce dernier, le contexte politique entre le Maroc et l’Algérie rend quasiment impossible toute possibilité d’échanges entre les deux sites industriels.
S’exprimant en marge de la Journée de rencontres économiques sur le Maroc tenues le 25 novembre dernier à l’IMA (Institut du monde arabe), ce dernier a indiqué qu’«il ne peut y avoir de possibilité d'échanges de pièces ou de composants entre les deux usines Renault, de Tanger et d'Oran ».  Interrogé par le magazine français Usine Nouvelle, le patron de Renault-Maroc a estimé que « le contexte politique entre l'Algérie et le Maroc ne le permet pas aujourd’hui. »
Ainsi, selon lui, il ne se passerait quasiment rien entre les deux usines du constructeur français, mis à part la formation de quelques opérateurs algériens à l'Institut de formation aux métiers de l'industrie automobile (IFMIA) de Tanger et la contribution de l’usine du Maroc dans l’installation des systèmes informatiques du site d’Oran.
Qu’à cela ne tienne, Jacques Prost souligne toutefois la différence de projets. A ce sujet, il rappelle que «le projet d'Oran est local pour fournir le marché algérien. Tanger, c'est 95% pour l'exportation», rapporte Usine Nouvelle.
Notons qu’au cours de son intervention à l’IMA, le DG de Renault-Maroc a affirmé que le plan d'accélération industrielle, mis en place en avril dernier, contribuerait à promouvoir ce secteur et qu’il inciterait les sous-traitants à s'installer dans le Royaume, selon la MAP.
Lancé en février 2012, le site de Tanger a été doublé en 2013, ce qui a permis d’accroître sa capacité de production à quelque 340.000 véhicules par an. Pour autant, l’usine de Tanger devait dépasser à peine les 180 000 unités en 2014. Selon le plan de marche, elle pourrait tendre vers un rythme équivalent à 200 000 unités par an.
Quant à l'usine algérienne d'Oran, inaugurée en grande pompe le 10 novembre dernier, elle ne devait assembler dans un premier temps qu’environ 25.000 véhicules Renault Symbol par an. Il est à rappeler  que les véhicules de ce site sont exclusivement destinés au marché algérien. 

Alain Bouithy

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