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​Les TPME courtisées par les banques

Casablanca dernière étape de la campagne régionale consacrée aux très petites et moyennes entreprises

Jeudi 11 Décembre 2014

​Les TPME courtisées par les banques
La campagne régionale des TPME (Très petites et moyennes entreprises), placée sous le thème "Ensemble pour le développement de la TPME dans votre région" a choisi la capitale économique pour être sa destination finale (dernière escale). 
En effet, c’est mardi dernier à Casablanca que s’est déroulée l’étape de clôture de cette caravane qui a démarré le 20 octobre dernier à Marrakech et qui a sillonné globalement 15 villes à l’instar d’Agadir, Oujda, Nador, El Jadida, Safi, Fès, Meknès, Laâyoune, Béni Mellal, Settat, Kénitra, Tanger et Rabat. 
Cette initiative, lancée par la commission mixte TPME regroupant Bank Al-Maghrib, le Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM), la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), la Caisse centrale de garantie (CCG) et l'Agence nationale pour la promotion de la PME (ANPME), avait pour objectif d’informer et de sensibiliser les TPME sur les différents programmes et produits mis en place par l'Etat et le secteur bancaire. 
«Cette campagne régionale s'inscrit dans le cadre de la prise de conscience du rôle et de l'importante contribution économique et sociale des TPME dans le processus du développement du pays, in fine de l'employabilité de la main-d'œuvre», tels ont été les maîtres mots du directeur général du GPBM, El  Hadi Chaibainou, lors de ce point de presse, organisé pour annoncer la fin de cette campagne de sensibilisation qui, selon toute vraisemblance, était un coup de maître et s’est finalement terminée en beauté. 
En effet, la présence en force de tous les partenaires de cette action dans une salle archicomble par l’affluence massive de l’assistance a permis, outre le fait de dresser le bilan de l’état des lieux, de mener un débat constructif et respectueux. Débat qui n’était pas sans répondre à moult interrogations de certains entrepreneurs en herbe par les différents représentants des secteurs public et privé. En fait, ces derniers ont même déclaré s’être concertés préalablement et régulièrement en vue d'améliorer les outils d'accompagnement en faveur de cette catégorie d'entreprises.
C’est dire que cette campagne tendait également, poursuit M. Chaibainou, à recenser les problèmes et obstacles que ces entreprises rencontrent sur le terrain tout en essayant de les solutionner, et ce à travers un questionnaire qui a été adressé par la CGEM et les banques à un échantillon de TPME.
Dans ce cadre, le directeur général du GPBM a tenu à préciser que le traitement de ce questionnaire a permis d'identifier, en quelque sorte, les attentes et les besoins de ces TPME, qui ont trait principalement au renforcement en matière de conseil et d’information sur les nouvelles offres de financement et d'appui ainsi qu’à l’amélioration du climat des affaires.
L’occasion a été aussi propice pour certains participants de décliner certaines contraintes rencontrées, notamment en matière de gestion, d’impôts...
D’où l’intervention opportune de M. Chaibainou, à ce sujet, en expliquant que la difficulté pour ces petites entreprises à l’accès au crédit n’est pas spécifique au Maroc. Bien au contraire, dans d’autres pays, ils sont bien plus rigoureux et demandent bien plus de garantie, a-t-il précisé avant d’ajouter que la banque ne peut accepter que les demandes viables de financements bancaires respectant toutes les conditions dans les règles de l’art. Pour ce faire, il s’agit, peut être bien du parcours du combattant certes, mais, comme l’a dit si bien le DG du GPBM, l’entrepreunariat ne se décrète pas et le vrai entrepreuneur est celui qui se lance dans l’aventure non à l’aveuglette mais en toute connaissance de cause.
Les difficultés que rencontrent des TPME, somme toute, ne concernent pas que le financement auprès des banques mais il s’agit aussi de faire face à l’éventualité, à titre d’exemple, d’une mauvaise prise de décision, d’un manque de visibilité, de carences dans l’organisation, de complication pour se projeter sur le moyen et long termes, d’une productivité réduite…Et la liste est loin d’être exhaustive de ces complications qui peuvent intervenir indépendamment du financement bancaire. En dépit de ces entraves, les PME sont un moteur du développement économique d’un pays ou d’une région. Elles sont aussi une source majeure d’emploi, et pourtant beaucoup préfèrent plutôt se lancer dans l’ouverture d’une laiterie pour finalement n’employer qu’une seule personne…Ce genre de projets est certainement loin de contenter les  banques et, encore moins, de contribuer à la création d’emplois… 

Meyssoune Belmaza

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